Catégorie : Non classé

  • Le permis de construire multi-destination est-il dangereux pour les architectes?

    L’architecte sera-t-il encore le grand perdant de la Loi n°2025-541 du 16 juin 2025  qui vise à favoriser les initiatives de changements de destination de tout type de bâtiments?

     

    Les nouvelles règles qui peuvent impacter notre exercice au quotidien

    Il est désormais possible de déroger :

    1. aux interdictions de destination prévues par le PLU(i),
    2. et, le cas échéant, à la règle de proportion minimale de logements par taille,
      lorsqu’un projet vise la création de logements par changement de destination, y compris avec extension ou surélévation.

    Aucune zone spécifique n’est définie : la dérogation peut s’appliquer dans toutes les zones du PLU(i).

    sous réserve :

    • que le projet soit principalement à vocation d’habitation,
    • que la localisation soit adaptée (nuisances, mobilité, écoles, mixité sociale et fonctionnelle),
    • d’obtenir :
      • l’accord de l’autorité compétente en PLU(i), si différente,
      • l’avis du maire, si non compétent pour délivrer l’autorisation,
      • l’accord de la CDPENAF (zone A) ou de la CDNPS (zone N hors STECAL).

    Cas particulier

    • Pour les bâtiments agricoles ou forestiers, la dérogation n’est possible que si l’activité a cessé depuis plus de 20 ans.
    • article L.431-5 du Code de l’urbanisme

      Principe :
      Un permis de construire peut désormais autoriser plusieurs destinations successives pour un même bâtiment, dans les secteurs délimités à cet effet.

      Conditions :

      • Le permis doit préciser :

        • Les destinations autorisées ;

        • Et, à la demande de l’autorité compétente, la première destination prévue.

      Effets juridiques :

      • La possibilité de changer de destination entre celles autorisées est « sanctuarisée » pendant 20 ans, et  ce → même en cas d’évolution du PLU(i).

      • Cette sanctuarisation peut s’étendre aux autres règles d’urbanisme si celles-ci sont vérifiables à l’avance pour chaque destination.
        → Dans ce cas, aucune nouvelle autorisation ne sera requise pour les changements ultérieurs.

      Obligation d’information :

      • Tout changement effectif de destination doit être préalablement signalé au Maire et, le cas échéant, à l’autorité d’urbanisme compétente.

    Si aucune autorisation n’est requise pour les changements futurs de destination, avec même des possibilités d’extension et de surélévation, cette loi ne va t elle pas à l’encontre de la loi sur l’architecture de 1977 et sa protection de la qualité architecturale?

  • Alerte ! Permis de Construire à destinations multiples

    La loi (n°2025-541) qui vient d’être promulguée le 16 juin 2025, introduit des mesures majeures dans le Code de l’Urbanisme, notamment : la création d’un « permis de construire à destinations multiples » valable 20 ans, visant à faciliter la transformation des bureaux et bâtiments en logements, ainsi qu’une nouvelle extension du recours aux conceptions-réalisations sans conditions.

    Si l’intention de répondre à la crise du logement peut être entendue, ce dispositif soulève de sérieuses préoccupations quant à ses conséquences sur la qualité architecturale, urbaine et environnementale de nos territoires, la qualité d’usage de ces bâtiments, ainsi que sur l’avenir de notre profession.

    Cette loi instaure en effet plusieurs dérogations et procédures qui interrogent :

    • La possibilité de déroger aux surfaces minimales des logements fixées par les PLU, au mépris des critères de qualité d’usage ;
    • La délimitation des zones d’implantation de ces projets laissée à la seule appréciation des conseils municipaux ;
    • L’extension de ces mesures aux zones agricoles, naturelles et forestières, sur simple avis des commissions départementales, au risque de compromettre les engagements nationaux en matière de protection des terres et de lutte contre l’artificialisation tels que ceux prévus par la loi ZAN 2023.
    • L’absence de clarté sur les exigences environnementales applicables à ces réhabilitations ou rénovations.

    De même, le texte de loi, en l’état, reste ambigu concernant le recours à l’architecte, jusqu’ici obligatoire pour tout changement de destination, ce qui suscite de nombreux questionnement, notamment :

    • Ces projets pourront-ils être modifiés ou transformés à plusieurs reprises sur une durée de 20 ans sans nouveau recours à un architecte ?
    • Les transformations, extensions ou surélévations pourront-elles se réaliser sur la base de plans sommaires, sans réel encadrement de maîtrise d’œuvre architecturale ?

    Nous estimons que de tels travaux de réhabilitation ou de transformation relèvent pleinement d’un acte de conception architecturale d’intérêt public, nécessitant l’implication d’un architecte dans le cadre de missions globales.

    Dès lors, le dispositif envisagé ne risque-t-il pas d’aboutir à un contournement implicite des principes fondamentaux de la loi sur l’architecture de 1977 relatifs au recours aux architectes et au seuil de 150 m² ?

    Enfin, le législateur semble avoir « profité de l’occasion » pour étendre les conditions de recours aux marchés de conception-réalisation, en ajoutant les CROUS à la liste des maîtres d’ouvrages pouvant y recourir. Pour rappel, ce type de marché ne permet pas aux architectes de garantir pleinement l’indépendance de leurs missions puisque le
    constructeur est le plus souvent le mandataire du groupement.

    Tous ces élargissements au recours à de telles procédures nous semblent préjudiciables à la qualité architecturale et aux conditions d’exercices des architectes.

    L’entrée en vigueur de cette loi nous parait extrêmement préoccupante.

    En conséquence, nous alertons sur les risques de voir le recours à l’architecte encore une fois reculer au détriment de la qualité architecturale, urbaine et environnementale ; au détriment de notre cadre de vie.

    Nous appelons donc la puissance publique à associer l’ensemble des représentants des architectes pour élaborer les textes d’application.

    défence profession architecte UNSFA Société française des architectes

    Le syndicat de l'architecture

  • POUR L’INSTAURATION D’UN « PERMIS DE RÉHABILITER / RÉNOVER » RÉALISÉ PAR UN ARCHITECTE

    POUR VOTER POUR LA PETITION, C’EST ICI:

    https://chng.it/vftzLRtyjv

    Le problème

    Dans son introduction à la ‘’Stratégie Nationale pour l’Architecture’’ (SNA) du 4 fevrier 2025, Mme Rachida DATI Ministre de la Culture souligne le rôle primordial des architectes dans la transformation du bâti existant, en affirmant que ’’ la réhabilitation forme le nouveau cadre de création architecturale’’

    Elle précise également que  ‘’La nouvelle donne est celle du « déjà là », entre rénovation et restauration. C’est un changement de perspective que l’État doit accompagner (…) cette stratégie doit mieux accompagner celles et ceux qui font ou veulent faire de l’architecture l’essence de leur métier. En premier lieu les architectes (…)’’

    Afin de concrétiser sur le terrain cette ambition majeure de la SNA, nous, signataires de cette tribune initiée par  l’association Défense Profession Architecte (DPA), en appelons à l’unité de la profession et de tous ses représentants afin d’obtenir de l’Etat la mise en œuvre des mesures indispensables à son déploiement. 

    Nous demandons en premier lieu : 

    • L’instauration d’un permis de réhabiliter et rénover réalisé obligatoirement par un(e) architecte, pour toute intervention sur le patrimoine bâti public ou privé, quelle qu’en soit la valeur patrimoniale ou la superficie.
    • La mise en place d’aides financières publiques incitatives (TVA réduite, prise en charge d’honoraires …) conditionnées au recours à un(e) architecte, à l’instar des Accompagnateurs Rénov’ ou des entreprises RGE.

    Considérant que :

    La réhabilitation et rénovation sont des actes de création architecturale qui nécessitent une approche globale prenant en compte simultanément :

    • La qualité architecturale des bâtiments, leur intégration harmonieuse dans l’environnement ;
    • Les besoins et attentes des usagers en matière de qualité des espaces, fonctionnalité, confort d’usage, performance thermique et acoustique, qualité esthétique, apport de lumière, bien-être…
    • L’histoire du bâti, les éléments constitutifs de sa valeur patrimoniale, les pathologies propres à chaque période de construction… pour proposer les solutions les mieux adaptées aux spécificités techniques de chaque édifice en cohérence avec les impératifs budgétaires de chaque opération ;
    • L’anticipation des travaux induits et la prévention des désordres pouvant résulter de la réhabilitation ;
    • L’intégration des objectifs environnementaux et de solutions innovantes adéquates à chaque projet ;
    • Le contrôle rigoureux de l’exécution des travaux en toute indépendance, afin d’assurer leur conformité aux préconisations et objectifs attendus.

    Pour ce faire,

    L’architecte est le principal garant d’une réhabilitation / rénovation efficace et durable. De par sa formation, son statut de profession réglementée et son savoir-faire, l’architecte est le seul professionnel en capacité de :

    • Conjuguer l’ensemble de ces enjeux dans une démarche intégrée adossée à une maîtrise technique éprouvée ;
    • Repérer les besoins en ingénierie technique, recommander les professionnels compétents, gérer et coordonner l’ensemble des acteurs d’un processus de rénovation / réhabilitation ;
    • Présenter les garanties éthiques propres à une profession réglementée soucieuse de l’intérêt général, contribuant notamment à réduire les pertes de recettes fiscales liées aux erreurs déclaratives ;
    • Offrir une garantie assurantielle décennale qui protège à la fois les maîtres d’ouvrage et les travaux réalisés ;
    • Prévenir tout conflit d’intérêt de par son indépendance vis-à-vis des entreprises du bâtiment et des autres acteurs du chantier.

    C’est pourquoi l’intervention obligatoire de l’architecte pour toute réhabilitation et rénovation du patrimoine bâti est un enjeu d’intérêt public !

    https://chng.it/vftzLRtyjv

  • Bonne année 2019

    L’association DpA vous souhaite une excellente année 2019 pleine de réussite architecturale !

    Logo-Bonne-année-2019-Taupe.png
  • ÉLECTIONS DU CNOA 2017 – Lettre aux Conseillers

     

    Aux Conseillères et Conseillers Régionaux,

    Cette année, les architectes inscrits au tableau ont élus 23 conseillers DpA de plus dans quatre régions (AURA, Ile- de-France, Occitanie et PACA) sur une même profession de foi portée par l’association Défense profession Architecte.

    Nous sommes convaincus qu’aujourd’hui la profession doit se mobiliser pour résister face à la dégradation des conditions d’exercice qui nuit à la qualité de notre cadre bâti et de nos territoires : il n’y a pas de qualité architecturale sans architectes !

    Pour lutter contre la baisse des honoraires, l’ubérisation de notre profession, la privatisation de la fabrication de nos Villes et de nos logements, l’Ordre National ne peut plus se contenter de constater ce phénomène prétendu inéluctable.

    DpA porte cette conviction, au sein des conseils régionaux, lors des Conférences des Régions et Commissions des Finances au CNOA, des réunions des organisations professionnelles et auprès de toute la profession. Patiemment des architectes de toute la France se regroupent pour peser face aux pouvoirs publics qui se désintéressent encore trop du sort qui est fait à notre exercice professionnel aux multiples dimensions.

    Vous le savez, les propositions que nous portons ne peuvent aboutir sans le soutien constant et rigoureux du Conseil National de l’Ordre, interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et de notre ministère de tutelle.

    Par leurs votes pour les candidats DpA en régions, les architectes ont exprimé leur volonté de changement de méthode et leur attachement à nos propositions simples qui ne pourront aboutir sans notre forte présence au Conseil National. Il vous appartient de transformer l’essai régional pour que votre voix soit exprimée et décisive dans les débats de l’Ordre National.

    VOTER POUR TOUS LES CANDIDATS DE LA LISTE

     

    Cliquez sur l’image pour télécharger la lettre en pdf

     

    Respect de la loi informatique et liberté :
    La collecte des adresses mail qui nous a permis de vous envoyer ce courriel n’a fait l’objet d’aucune collecte automatisée, ni de cession de fichiers par un tiers.
    Si vous ne désirez plus recevoir de courriel de notre part, faites-le-nous savoir en nous faisant parvenir un courriel à cette adresse : elec-cnoa-dpa@orange.fr

  • ÉLECTIONS DU CNOA 2017 – Profession de foi

    DES ÉLUS DPA AU CNOA
    POUR DÉFENDRE LA PROFESSION !

    En 2017 faisons en sorte qu’il y ait des conseillers DpA élus au CNOA !

    La situation de la profession s’est très nettement dégradée et de nombreuses agences ont licencié ou fermé, l’accès à la commande s’est réduit.
    Selon la loi de 1977, l’architecture est d’intérêt public. Si cette phrase a un sens, c’est bien parce que la mission de l’architecte est de concevoir, au travers de l’architecture, un cadre de vie auquel peut prétendre l’ensemble de la population. Peut-on défendre la place de l’architecture sans défendre la place de la profession d’architecte ? Évidemment non.

    La profession est attaquée, elle doit être défendue. Cette action n’est pas corporatiste quand elle défend le droit d’exercer à la suite de l’obtention d’un diplôme délivré par l’état.

    C’EST POURQUOI DPA DÉFEND :

    • L’indépendance de l’architecte vis-à-vis de l’entreprise, des promoteurs et des groupes financiers ;
    • Le recours obligatoire à l’Architecte pour tout permis de construire ; par la suppression du seuil dérogatoire à la loi de 1977. Il y va du droit à l’architecture pour tous.
    • Un barème plancher pour éviter le dumping sur les honoraires ; dont l’application et les modalités seront à définir avec les diverses organisations représentant la profession et la Tutelle. Le barème existe dans d’autres pays de l’UE, il est revendiqué par le Conseil des Architectes d’Europe.
    • Un diplôme unique d’architecte ; permettant l’inscription au tableau de l’Ordre (dans un cursus adapté et intégrant l’actuelle formation HMONP).
  • Le maintien et le renforcement de la maîtrise d’ouvrage publique ; contre la privatisation de la commande publique qui tend à se généraliser avec les PPP, les contrats globaux et toutes les procédures de consultation du type « Réinventer… »
  • Le concours sur esquisse obligatoire pour tout projet public ; en neuf et/ou en réhabilitation.
  • Une cotisation ordinale équitable.
  • Une incitation à la formation plutôt qu’une contrainte.
  • Une aide en vue de l’équipement BIM des agences ; désormais imposé pour la majorité des appels à candidatures de marchés publics.

Les candidats DpA s’engagent à soutenir ces orientations et les fondements de notre profession réglementée.
C’était le sens de son appel de mars 2015 à une conférence de défense de l’architecture et de la profession unie, associant l’UNSFA et la SFA, mais qui n’a pas été suivi par le reste des organisations et associations professionnelles.
Cet appel reste d’actualité.
Une telle mobilisation permettrait de montrer aux pouvoirs publics la détermination de notre profession à se défendre et à défendre l’intérêt public.
L’Ordre des Architectes interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, n’est certes pas un syndicat mais nous estimons qu’il est dans ses attributions d’être le gardien non seulement du tableau mais aussi de valeurs vitales pour notre profession, garante de la qualité architecturale. Les architectes comptent sur leurs instances régionales et nationales pour être moteur, avec les syndicats et les associations professionnelles, dans la mobilisation pour la défense d’une profession de plus en plus fragilisée.

La liste DPA se présente à vos suffrages pour agir sur ce mandat au sein du Conseil National de l’Ordre des Architectes.

Cliquez sur l’image pour télécharger la profession de foi en pdf

 

  • Élections CROA : APPEL À VOTER DpA au 2nd tour

    20170926 - Communiqué - 2nd Tour - Appel à voter

  • Second tour des élections ordinales 2017 – Communiqué national

     

    Après le 1er tour…

    Cette année comme en 2013, vous avez élu dès le 1er tour plusieurs candidats DpA :

    • Lydie Jomain en AuRA ;
    • Michel Escande et Mylène Duquenoy en PACA.

    Pour ce beau résultat nous vous remercions, d’autant plus que, dans toutes les régions dans lesquelles nous nous sommes présentés, vous avez permis à de nombreux candidats d’être en position éligible au 2ème tour.

    Ces résultats sont encourageants et nous donnent la force de poursuivre nos efforts pour un second tour plus déterminant que jamais.

    Comme en 2013, vous avez la possibilité d’élire, partout en France, des architectes dynamiques et engagés :

    • Pour défendre un exercice décent pour tous les architectes, leur assurant une juste rémunération partout et pour tous types de commandes.
    • Pour défendre une profession réglementée garante de l’intérêt public. Car il ne peut y avoir d’architecture sans architectes indépendants.
    • Pour résister en ces temps difficiles où les carnets de commandes se vident, dans une société où l’ubérisation gagne tous les secteurs économiques.

    Il y a 4 ans vous avez élus 42 conseillers régionaux sur des listes DpA. Avec la cinquantaine de candidats DpA présentés cette année, vous avez la possibilité en votant pour eux, de renforcer considérablement le nombre d’élus dans 4 des plus grandes régions de France, pour faire entendre au sein de l’Ordre, une voix de résistance aux mesures qui accablent la profession.

    Nous avons besoin de vos suffrages, nombreux, au 2ème tour.

    Pour pouvoir agir, en AuRA, en IDF, en Occitanie, en PACA, et pour influer au niveau national, votez, faites voter, pour TOUS les candidats DpA !

  • DpA ASSEMBLEE GENERALE DES ADHERENTS

    Chères adhérentes, chers adhérents,

    Cette année fut riche en actualité législative : loi CAP, loi de transition énergétique, SNA, réforme territoriale, lois Sapin et Macron… On entend partout qu’elles seront bénéfiques à la profession, « que ça va mieux » pour les architectes.

    Est-ce la réalité du terrain ?

    Trop de confrères voient leurs carnets de commande réduits à peau de chagrin, trop de confrères sont désemparés devant cette concurrence folle qui tire les honoraires vers le bas… Les agences continuent de licencier voire de fermer.

    Les architectes doivent se mobiliser et continuer de se faire entendre, les décrets d’applications de la loi CAP ne sont toujours pas sortis et ces mesures seront-elles suffisantes pour redresser une profession aux abois ?

    Et l’année 2017 nous apporte une excellente occasion de nous mobiliser car les dates des prochaines élections ordinales ont été annoncées, elles se dérouleront en mai et juin prochain.

    C’est dans ce contexte et pour débattre de ces sujets que nous vous invitons à l’assemblée générale annuelle de DpA :

    le samedi 19 novembre à Paris.

    Retenez la date, nous vous transmettrons ultérieurement l’ordre du jour et le lieu de l’assemblée.

     C’est également l’occasion pour nous de rappeler à ceux qui ne l’ont pas encore fait de renouveler leur cotisation.

  • Concours : Premier recul ?

    Paris le 1er juin 2015
    A la suite d’une audience à Matignon, le CNOA a publié un communiqué qui acte qu’« en prenant l’engagement de maintenir le concours d’architecture comme procédure obligatoire au-dessus des seuils, le gouvernement vient d’accepter de préserver une production architecturale de qualité et innovante sur l’ensemble du territoire. »
    Le danger « d’une régression de trente ans » caractérisé par Catherine Jacquot a donc été écarté. Faut-il s’en étonner sachant que quelques jours auparavant à l’initiative de la présidente du CNOA, tout ce que la profession compte d’architectes de renom* avait  signé une lettre au président de la République publiée par Médiapart le 27 mai stipulant : « L’ordonnance sur les marchés publics actuellement en cours de rédaction remet en cause le concours comme principe et propose aux acheteurs publics tout un panel de procédures, sous prétexte de simplification. »
    Cette lettre demandait explicitement de «  conserver l’exigence culturelle et démocratique auquel répond le concours d’architecture, comme condition de dévolution de la commande publique. »
    Ainsi, avant même que cette lettre ouverte soit soumise à la signature de milliers d’architectes, le gouvernement a pris la mesure de ce que pourrait représenter une mobilisation massive des architectes contre ses projets.
    lire la suite DpA-Communiqué Concours 01.06.15
  • Une seule direction : celle de la qualité architecturale sur l’ensemble des territoires

    par Patrick Bloche, député, président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. lien vers L’architecte au service des territoires

    Les grandes lois de décentralisation des années quatre-vingt ont donné aux collectivités territoriales, en particulier aux communes, la responsabilité première de la qualité architecturale des territoires. Mais, trop rapide et mal accompagnée, la décentralisation des compétences en matière d’urbanisme a été, dans de nombreux cas, synonyme de moins-disant architectural. Trop souvent, nos territoires se sont accommodés de réalisations architecturales peu ambitieuses, voire médiocres. Être maître d’œuvre s’apprend ; être maître d’ouvrage aussi.
    La faiblesse de la maîtrise d’ouvrage publique n’a été que très partiellement compensée par l’intervention de l’architecte aux côtés des maîtres d’ouvrage privés. Du fait, notamment, des seuils fixés par la loi, l’architecte n’intervient en réalité que sur une faible proportion des projets de construction ; c’est en particulier le cas dans les territoires ruraux mais aussi dans les territoires péri-urbains.
    C’est là toute l’ambiguïté législative : dès lors que le recours à un architecte n’est obligatoire qu’au-delà d’un certain nombre de mètres carrés, on en déduit trop aisément que son intervention est inutile pour les constructions de moindre importance. Les seuils constituent un instrument simple et efficace aux mains des pouvoirs publics mais leur logique est parfois contreproductive, si ce n’est perverse.
    Or qui, plus que l’architecte, est à même de comprendre un territoire, d’analyser ses dynamiques, de valoriser son patrimoine et de créer de nouveaux attraits ? L’architecte ne construit pas ex nihilo, ni ne plaque sur un territoire des projets imaginés pour d’autres ; toute sa démarche, esthétique et fonctionnelle, est au contraire au service des territoires et de leurs habitants.
    Les collectivités ont beaucoup appris des insuffisances passées et nombre d’entre elles sont aujourd’hui dans un autre état d’esprit, plaçant l’architecture et l’architecte au cœur de leur projet territorial. Plus encore, le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, tel qu’il a été adopté par l’Assemblée nationale le 10 mars dernier, entend promouvoir le transfert de compétences en matière d’urbanisme à l’échelon intercommunal, mieux armé que les petites communes pour faire face aux nombreux défis, techniques, économiques, sociaux et environnementaux, soulevés par l’exercice de ces prérogatives.
    Avec le réseau des conseils d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement, les collectivités territoriales disposent d’une aide à la prise de décision qui pourrait être sollicitée davantage, comme l’avait d’ailleurs souligné le rapport de la mission d’information sur la création architecturale publié en juillet 2014 par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Les collectivités peuvent en outre s’appuyer sur le réseau des maisons de l’architecture pour susciter, chez leurs habitants, un désir concret d’architecture. Ces institutions demeurent aujourd’hui insuffisamment employées alors qu’elles savent traduire de façon subtile et éclairée l’adéquation de l’art de bâtir avec un territoire.
    Revitaliser les territoires, densifier les habitats, assurer la mixité fonctionnelle du cadre bâti, accélérer la transition énergétique, construire une ville connectée et durable sont autant de missions qui incombent aujourd’hui à l’architecte. Pour que la compétence et la création irriguent l’aménagement de nos territoires, la commande publique doit se faire plus ambitieuse et plus innovante, entraînant dans son sillage la commande privée, et la qualité architecturale des projets doit constituer un atout auprès des maîtres d’ouvrage publics.
    Mais il importe également d’avoir, dans ce domaine, une action publique qui avance dans une seule direction : celle de la qualité architecturale sur l’ensemble des territoires. Trop de signaux contradictoires minent encore la cohérence des politiques publiques dans ce domaine, comme ce fut le cas récemment en matière de constructions à usage agricole.
    Vigilance et volonté sont donc aujourd’hui plus que jamais nécessaires pour faire aux architectes toute la place qu’ils méritent dans l’invention des territoires de demain.
    Patrick Bloche, député, président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale
  • L’APPEL DE NANTES

    Pour la défense de l’architecture et des architectes
    Les adhérents de DpA, délégués de régions et élus des CROAs venus d’Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Ile-de-
    France, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes avec le soutien et les
    contributions de Haute-Normandie, Paca et la Réunion réunis en convention nationale à l’Ecole Nationale
    Supérieure d’Architecture de Nantes le 21 février 2015 réaffirment avec la loi n° 77-2 du 3 Janvier 1977 :
    « L’architecture est une expression de la culture.
    La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu
    environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public. »

    LIRE LA SUITE DE L’APPEL DE NANTES

  • Lettre aux jeunes etudiants et aux jeunes diplomes – par Oriane Tapparo

    le 23-01-2015

    Chères Consoeurs, chers Confrères,
    Hier après-midi, j’ai eu l’occasion de participer à une rencontre au Palais d’Iéna, à Paris,
    organisée par l’Union des Architectes (UNSFA), Défense Profession Architecte (DPA) et de la Société Française des Architectes (SFA).
    Cette réunion faisait suite à un appel de l’UNSFA, de DPA et SFA. Elle avait pour objectif de prendre position par rapport aux différents textes de loi et ordonnances qui mettent en difficulté aujourd’hui notre profession, comme la loi Macron. Ces associations avaient initialement proposé une marche de mobilisation nationale, qui a été finalement annulée, compte tenu des événements tragiques de ces dernières semaines.

    Un rassemblement-débat sur l’état de la profession, ouverts à tous, a alors été organisé.
    Je tenais à partager avec vous cette incroyable après-midi, riche d’informations, d’échanges et surtout de relations humaines.

    lire la suite Lettre aux etudiants et aux jeunes diplomes – Oriane Tapparo

  • Dumping : Qui « contribue à déprécier fortement le coût des prestations architecturales » ?

    « avertissement, suspension, radiation,

     « Début 2015 une vingtaine de dossiers transmis à la chambre régionale de discipline ».

    « la profession réclame la sanction des architectes »

    « les maîtres d’ouvrage ne sont pas seuls responsables de la situation »

    « Responsabilité collective des architectes»,

    Sous le titre «  l’Ordre des architectes de Midi Pyrénées fait la chasse aux pratiques anti-concurrentielles » la newsletter du Moniteur du 12 décembre déclenche des réactions en chaîne.

    Des élus du Croaif se demandent s’il ne faut pas faire comme en Midi Pyrénées. « Pas de procès mais une prise de conscience collective » tempère le Président du Croa d’Ile de France qui évoque « une posture pédagogique par rapport aux confrères qui contribuent à déprécier fortement le coût des prestations architecturales ».

     Au-delà de l’émoi suscité par ce « débat » il est une question que l’on doit se poser :

    Les mesures proposées, sanctions pour les uns, posture pédagogique pour les autres, ont-elles la moindre chance d’aboutir à « arrêter ce délire du dumping »,

    à retrouver un niveau décent d’honoraires ?

    lire la suire  DUMPING ODC

  • archi.dpa@gmail.com
    LinkedIn
    Share