Étiquette : interviews

  • Interview D’A : la liste Défense profession Architecte (DpA) prend la parole

    INVITATION À DÉBATTRE

    Pour rappel, DpA vous invite à débattre lors d’une visioconférence le vendredi 5 mars à 19h : https://us02web.zoom.us/j/84618377371?pwd=QkJ1WG9aVFZ1OG9Sck5taU1KTERnQT09
    ID de réunion : 846 1837 7371 – Code secret : 509557

    Bonne lecture de l’interview ci-dessous !
    L’interview originale est disponible ici : https://www.darchitectures.com/


    INTERVIEW D’A (Repost)

    Le second tour des élections ordinales va prendre fin le 8 mars 2021. Pour faire suite à l’entretien mené avec la liste Mouvement des Architectes publié dans le but de mobiliser l’électorat, nous donnons la parole à la liste Défense profession Architecte qui se présente également au Conseil régional de l’Ordre des architectes d’Île-de-France. La discussion a été menée avec Vanessa Fernandez, Marie-Jeanne Jouveau et Jean-François Parent candidats aux élections ordinales en IDF lors du second tour et avec Émilie Bartolo, actuelle représente de l’Ordre régional sur cette même liste.

    D’a : Quels sont les enjeux de ces élections ordinales 2021?

    Vanessa Fernandez : Il me semble que nous assistons à un changement de paradigme. La profession, sous sa forme individualiste, arrive à un certain constat d’échec après avoir été malmenée par les acteurs de la construction. Il y a une prise de conscience amenant un changement dans la profession et dans son système représentatif. Il y a beaucoup de confusion autour de l’accès à l’Ordre des architectes. Beaucoup ne se sentent pas représentés, ce qui peut expliquer la faible participation aux élections ordinales dans la région. L’institution s’adresse apparemment à une certaine catégorie de maîtres d’œuvre. La représentativité d’une pratique quotidienne, plus ordinaire mais néanmoins indispensable, n’est pas assez considérée. Elle concerne pourtant une grande partie de confrères, qui peuvent se sentir oubliés des débats. Il faut recentrer le débat sur des questions concrètes liées aux territoires. La région Île-de-France tend à oublier la condition suburbaine et le rôle des architectes dans la préservation d’un cadre de vie qualitatif, au-delà des limites de Paris. Une représentativité équitable de nos territoires doit être respectée dans les institutions et dans les discussions y prenant place. Cela ne veut pas dire qu’il faut écarter les débats nationaux, au contraire, mais aussi voir comment ils se traduisent sur le terrain, au quotidien.

    Marie-Jeanne Jouveau : Nous sommes en train de perdre la maîtrise d’œuvre d’exécution, et avec elle nous allons voir disparaître les phases PRO/DCE. Nous ne serons plus capables de tenir la qualité de l’œuvre architecturale, d’autant plus que cette perte de missions s’accompagne dans de nombreux contrats d’une suppression de la propriété intellectuelle. Le plus inquiétant, c’est que cela fragilise la loi sur l’architecture de 1977. C’est dommageable, pour les architectes, pour l’intérêt général, et donc pour les maîtrises d’ouvrage également, qui ont tout à y perdre, mais qui, par méconnaissance du rôle de l’architecte, pensent qu’il est responsable de leurs problèmes.

    D’a : Comment expliquez-vous cette faible mobilisation lors du premier tour des élections ordinales ?

    Jean-François Parent : La mobilisation ne se réduit pas au seul moment des élections. Elle doit être quotidienne chez les architectes. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et on l’a vu hier par exemple avec la loi ELAN contre laquelle il nous a été difficile de nous mobiliser alors que nous en mesurions les effets négatifs pour tous et en particulier pour notre profession. Les élections permettent de rappeler l’importance de cet engagement collectif pour une profession qui souffre. Cependant, l’isolement – souvent produit d’une forme d’individualisme, la représentation que l’on se fait de l’architecte (chez les architectes comme dans le « grand public ») –, sont des sujets que nous devons aborder plus profondément. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans les instances représentatives. C’est pourquoi, nous souhaitons travailler avec l’ensemble des élus, les architectes et les jeunes en formation à un Ordre qui réponde à ces attentes et aux nouvelles exigences de notre métier dans sa diversité. Le faible engagement, 16 % de votants dans la région, qui rassemble un tiers des architectes, c’est catastrophique ! Cela doit interroger nos organisations représentatives. Une réflexion de fond doit être menée sur et avec l’Ordre comme outil institutionnel, pour mieux nous situer et nous affirmer dans la société. Comment être impliqué, comment s’engager, comment s’épanouir, si nous ne sommes pas pleinement inscrits dans notre environnement social ? C’est à l’Ordre de nous aider à dynamiser cette implication.

    D’a : Y a-t-il une nécessité de re-légitimer la parole de l’Ordre ? Comment imaginez-vous l’Ordre au travers de votre liste ?

    Jean François Parent : Il n’y a pas à re-légitimer une parole mais plutôt à renforcer sa légitimité. L’ensemble des organisations existantes doivent être en première ligne. Il en va de l’intérêt de la profession mais plus largement de l’intérêt collectif pour l’amélioration et la transformation du cadre bâti. La légitimation de l’action doit primer, d’où l’importance à ce que les architectes fassent corps, afin d’être au cœur des préoccupations actuelles. On peut distinguer trois niveaux dans l’action de la profession et de ses institutions : le national (voire l’international), le régional et le local, c’est-à-dire le territoire où nous travaillons et développons notre pratique quotidienne dans sa diversité. De notre point de vue, il s’agit aujourd’hui, par une vision transversale, de mieux articuler ces trois niveaux d’actions dans une double dialectique où chaque « instance » à ses prérogatives mais où le Conseil régional joue un rôle moteur de la dynamique professionnelle. Le Conseil national de l’Ordre des architectes est l’interlocuteur privilégié de l’État et il faut renforcer sa position vis-à-vis des institutions. Le Conseil régional – enjeu de ces élections et pour lequel nous nous sommes engagés dans cette campagne – peut être le lieu privilégié de cette articulation dynamique. Lieu de la réflexion, de la confrontation, de l’expérimentation en lien avec les territoires pour l’affirmation de la profession. Notre profession mute, et il faut que ceux qui nous représentent (l’Ordre mais également les syndicats) puissent se transformer et correspondre au mieux aux nouvelles problématiques émergeantes.

    Émilie Bartolo : Le respect de la rémunération est également un sujet au cœur de notre action. L’amende de la haute autorité de la concurrence auprès de l’Ordre national des architectes il y a deux ans aurait été l’occasion d’ouvrir le débat au sein de la profession. Nous demandons les moyens de pouvoir faire une architecture qualitative et cela passe par un salaire décent. Un système de barème plancher permettrait de reprendre la main collectivement sur un une concurrence creusant les disparités d’honoraires. L’Ordre des architectes allemand, appuyé par le Gouvernement fédéral, a tenté de conserver son barème d’honoraire. Si la bataille a été perdue, elle a eu le mérite d’être menée et ça n’est pas le cas en France ! N’est-il pas temps d’ouvrir une large mobilisation pour une juste rémunération ? L’Ordre des architectes est l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, il a le pouvoir de mettre le sujet sur la table. Il est nécessaire d’inverser la tendance et de mettre en avant les sujets que la liste DpA défend, pour cela il faut faire corps et porter nos valeurs collectivement devant nos interlocuteurs.

    D’a : Allez-vous vous inscrire dans une continuité ou bien renouveler le débat au sein du conseil régional ?

    Émilie Bartolo : La stratégie a toujours été la même : travailler sur les sujets, réagir lorsque c’est nécessaire. Au-delà d’une participation aux missions régaliennes, l’objectif est d’être présent à l’ensemble des réunions officielles du conseil régional de l’Ordre. Nous portons la position de DpA en essayant d’obtenir du CROAIF des infléchissements, des prises de positions publiques. Il y a également une mission de lien entre l’Ordre et les acteurs qui n’y sont pas. L’intérêt pour une association comme DpA d’être à l’Ordre, c’est d’obtenir des informations afin de pouvoir les partager aux confrères. Sur des sujets important comme la loi ELAN, ça a permis de faire le lien entre les institutions et les débats prenant place. Bien que nous ne puissions pas agir sur le processus de l’exécutif de l’Ordre, cette transmission est cruciale. C’est un moyen de faire vivre l’institution pour que les architectes se saisissent de celle-ci.

    Jean François Parent : Les 16 % de votants nous montrent une défiance des architectes vis-à-vis l’Ordre, particulièrement en Île-de-France où jamais n’a été « atteinte » une participation aussi faible. Il est donc impératif de s’interroger, dans un esprit confraternel mais engagé, sur les raisons de cette situation. Situation révélatrice et à dépasser. Notre profession est déjà partiellement marginalisée dans la société mais surtout dans les lieux et aux seins des organismes où se décide, se dessine l’avenir de nos territoires, de nos villes, de nos lieux de vie. Si « continuités » il doit y avoir, c’est donc bien avec l’extérieur qu’elles sont à travailler et développer. Il semble en effet urgent d’œuvrer collectivement à la création de relations fortes avec notre environnement (au sens large) pour valoriser un métier que nous apprécions tous malgré les difficultés. Ce qui invite, de notre point de vue, à un certain nombre de ruptures « politiques » et, pour le moins, à des clarifications et changements dans la vie ordinale. Nous voulons donc être à la fois un stimulant au sein de notre institution comme pour la profession pour engager cet indispensable débat.

    D’a : Quel message l’Ordre peut-il adresser aux jeunes architectes ou aux architectes diplômés d’État qui ne sentent pas concernés ?

    Marie-Jeanne Jouveau : Notre formation manque de bienveillance, c’est une formation violente, qui favorise l’individualisme de notre profession. La variété de métiers auxquels nous pouvons accéder est riche et ne se limite pas à la maîtrise d’œuvre, cela doit être valorisé et encouragé pendant la formation. C’est même très important que des architectes soient présents dans toute la chaîne de l’acte de bâtir, en amont du projet, là où se prennent les décisions et où se construit la ville. Il faut au moins 10 ans pour former un architecte. Une partie de cette formation se fait à l’école, et que cette partie soit plus théorique n’est pas un problème. Une autre partie se fait en agence, et nos agences doivent accepter le rôle de formation dont notre profession a besoin. On voit beaucoup d’annonces de recrutement pour de jeunes architectes avec déjà 2 ou 3 ans d’expérience, où on leur demande d’être autonome, d’avoir fait du chantier et de maîtriser un logiciel parfaitement, ce qui n’est pas possible. Accueillir un jeune architecte dans son agence c’est accepter de le former.

    Vanessa Fernandez : Le monde concurrentiel ne semble plus être un modèle auquel adhèrent les étudiants aujourd’hui. Ils comprennent que cela leur nuit fondamentalement. D’autant plus qu’ils sont persuadés que le collectif a un rôle majeur à jouer. La mentalité a évolué et est différente : l’idée que l’architecte veuille absolument apposer sa signature semble désuet. Il s’agit plutôt d’agir socialement en valorisant les savoir-faire de tous les architectes dans leur diversité.  Notre liste veut intégrer les ADE dans les débats menés dans cette instance représentative qu’est l’Ordre. Le système de doubles-diplômes hiérarchisés (ADE et HMONP) entretient cette mise à l’écart d’une partie de la profession qui ne se sent pas légitime d’être représentée, alors que nous partageons diplômes et compétences.

    D’a : Quels thématiques la crise a-t-elle permis de mettre en avant dans ces revendications portées pour ces élections du CROAIF ?

    Vanessa Fernandez : Il y a un parallèle entre la crise sanitaire, la crise de représentation des médecins, et notre profession. L’écart entre ceux qui participent aux institutions en prenant part aux grandes directives et ceux qui sont sur le terrain et observent des décalages entre les prises de décisions et la réalité du terrain se creuse. Il faut inverser ce schéma où l’institution dit au praticien exerçant sur le terrain comment faire. Il en va de même pour le monde de l’architecture. C’est une voix plurielle plutôt qu’un discours formaté et unique que nous promouvons. Il faut apporter des réponses à des besoins de manière constructive. La crise sanitaire a bloqué les gros chantiers, mais elle a également fait exploser les commandes privées d’extensions et de rénovations en banlieue. Les Franciliens se retrouvent à étudier et travailler à la maison à quatre avec des contraintes multiples alors que l’on manque d’espace. Les problématiques sont concrètes. Bien que ce ne soit pas le type de commandes le plus « glamour » et glorieux, c’est une demande forte qui se développe et un cadre d’exercice digne et engagé. Ouvrons la discussion sur ces types de pratiques tout comme on ferait bien d’écouter les médecins généralistes de terrain pour savoir comment traiter l’épidémie plutôt que les directives ministérielles.

    Jean-François Parent : On s’est rendu compte durant cette année de « crise sanitaire » à l’échelle planétaire, de l’importance de notre profession. En effet, la crise que nous vivons aujourd’hui est avant tout le produit d’une crise beaucoup plus profonde, plus ancienne, dénoncée depuis longtemps par les architectes : celle de l’aménagement du territoire, celle d’un modèle de développement urbain, celle de nos façons d’habiter (elles-mêmes produits d’une crise systémique)… Cette situation a montré la pertinence de nos analyses, de nos façons de comprendre l’évolution de nos sociétés, de nos capacités d’appréhender et d’anticiper certaines situations inconnues pour contribuer à la résolution collective des problèmes nouveaux qu’elles posent à tous. Malheureusement, nous ne sommes pas assez audibles, écoutés… Les batailles menés depuis de nombreuses années – pour le logement, en particulier un Habitat à Loyer Modéré, pour le développement d’outils publics de production du cadre bâti, pour résoudre la crise de l’habitat à l’échelle planétaire – n’ont pas été suffisamment portées, pour le moins au plan national. Cette situation nous a amenés à accepter une certaine banalisation de nombreux de phénomènes urbains : étalement urbain, marchandisation de la production, bidonvilisation… Mais cette crise montre aussi, par contraste, notre éloignement des lieux de débats, de décisions concernant les grands enjeux sociétaux auxquels nous sommes confrontés, et pour lesquels nos analyses et propositions sont centrales. Nous revenons ainsi à la première question concernant le rôle de l’Ordre. Il est fondamental d’être dans tous les lieux où les grandes questions organisant notre vie quotidienne sont débattues. En France, notre absence de discussions est regrettable. Il faut que les architectes soient au cœur des décisions politiques au-delà même de leurs domaines de compétences. L’Ordre doit être le stimulateur de ces combats, il doit pousser les architectes à s’y engager… Et cela commence, pour nous, par le vote pour ce second tour d’élection.

    Plateforme de vote en ligne – les identifiants et mots de passe ont été envoyé par mail aux architectes inscrit à l’Ordre (Objet : Election CROA 2021 – VOS CODES POUR VOTER AU 2nd TOUR) https://vote.election-europe.com/Elections-architectes/

  • Interview croisée (Partie 1) – DpA CROA IdF

    Préface

    L’exercice d’un mandat associatif, syndical, professionnel ou politique, fait partie des possibilités qui sont offertes par la vie en société.
    Ce n’est pas « chose » facile.
    Il demande des connaissances, de la persévérance, de l’aptitude au travail en commun, toutes qualités qui ne sont pas innées mais qui peuvent s’acquérir.
    La notion de « mandat » est prévue par le Code Civil. Il s’agit d’un contrat passé entre une personne, le mandant, et une autre personne, le mandataire, de pouvoir faire un ou des actes en son nom et pour son compte.

    DpA, acronyme de « Défense profession Architecte », est la dernière association, à vocation professionnelle, qui a été créée dans le milieu de l’architecture. Ses statuts ont été régulièrement déposés et publiés au Journal Officiel de la République Française.
    Elle est administrée par un Conseil d’Administration représenté par un président… en l’occurrence, actuellement, par une présidente. Née depuis 7 ans, DpA est issue du « Comité pour les Etats Généraux de l’Architecture » et a été reconnue par le Conseil National de l’Ordre des Architectes comme une organisation représentative de la profession au même titre que d’autres associations ou syndicats plus anciens.
    Elle participe aux élections ordinales depuis 2010. A cette occasion, une liste de 12 candidat[e]s à été présentée en région Ile de France sous l’étiquette « DpA » dont 5 ont été élu[e]s à l’issue des deux tours de scrutin.

    • Edith GIRARD [décédée], Sylvie BOULANGER, Emilie BARTOLO [1er tour] ;
    • Jacques HESTERS, Olivier DE CERTEAU [2ème tour].

    Aux élections ordinales de 2013, ce sont 42 candidat[e]s sous l’étiquette DpA, toutes régions de métropole et d’outre-mer réunies, qui ont été élu[e]s. A la veille des élections ordinales de 2017, il était important de permettre à trois élu[e]s sortants de la région Ile de France de rendre compte de leur mandat.

    Emile BARTOLO [EB], Olivier DE CERTEAU [OdC], Jacques HESTERS [JH], se sont retrouvés autour de Gérard Claude MORFIN [GCM] pour une interview croisée qui a été enregistrée le 22 mai 2017. C’est l’essentiel des thèmes issus de cet enregistrement qui est proposé et qui se trouve retranscrit dans le document ci-après.

    GCM

    Interview

    Vous êtes porteur d’une parole qui n’avait pas droit de cité au sein de l’institution ordinale avant 2010, et, plus largement, dans la communauté des architectes. Quel est l’élément déclencheur qui vous a amené à présenter une liste complète aux élections ordinales de 2010 ?

    JH Sollicité par le bureau de DpA, j’ai accepté de me présenter aux élections ordinales pour militer plutôt que pour être élu. Je faisais le constat que la situation des architectes, et celle de mes amis, se dégradait… et je souhaitais aussi m’engager sur le problème du diplôme unique et de la HMO. Ces deux raisons majeures – situation sociale des archis et statut des jeunes diplômés avec ou sans la HMO – m’ont motivé pour militer et, à l’occasion, me présenter sur une liste DpA dont une profession de foi était en cours d’élaboration.

    Je pensais que les élus en place, que ce soit au CNOA ou au CROAIF, n’apportaient pas de réponses satisfaisantes et ne se posaient pas les bonnes questions!

    EB Moi, c’est pour la HMO !

    Je suis diplômée depuis fin 2007, la dernière promotion de DPLG. Je me suis beaucoup battue, en tant qu’étudiante, contre la réforme LMD, et notamment la HMO que l’on considérait comme une « licence d’exercice ». Et j’étais très inquiète pour le devenir de la profession avec ce diplôme à deux vitesses qui dévalorisait, pour moi, l’essence même de notre métier. C’est-à-dire, qu’un architecte qui sort de l’école, sans droit de construire, c’est un non-sens pour moi ! – même si on ne souhaite pas exercer « en son nom propre » toute sa carrière, c’est différent si on en a le droit ou si on ne peut pas le faire parce qu’il manque le sésame – Et ça m’inquiétait plus en tant que future architecte qu’en tant qu’étudiante ! La présence de l’Ordre dans les jurys, lui permettait, en quelque sorte, de mettre un pied dans le contrôle de la quantité d’architectes sortants, et cela me posait un souci en tant qu’étudiante. Et c’est encore le cas, bien que j’y participe, à ces jurys.

    Il y avait aussi quand même la bataille sur les PPP, à laquelle j’avais participé de loin, qui m’avait bien sensibilisée sur le fait que l’Ordre c’était quand même un interlocuteur privilégié des Pouvoirs Publics, et que, si on voulait résister d’une manière ou d’une autre, il fallait porter une autre parole au sein de l’institution.

    OdC DpA existait, mais je me rappelle quand j’avais été invité à Rennes par l’Ordre de Bretagne à la tribune contre les PPP (ça remonte au passage de la loi en 2004 !!) un architecte rennais m’avait demandé : « DpA, ça vient d’où ? ». A peine avais-je commencé «du Comité pour les Etats Généraux de l’Architecture » : qu’il m’interrompt « ça y est, je vois très bien !». Cela faisait donc longtemps qu’il existait un foyer, ce Comité pour les Etats Généraux de l’Architecture dont beaucoup se souvenaient. Lorsque l’appellation s’est transformée en « Défense profession Architecte », cela s’est effectivement fait en relation avec ce que disent EB et JH,c’est-à-dire une détérioration soudaine et brutale de la situation des architectes. Donc le titre collait bien !

    Mais, pourquoi avoir présenté une liste aux élections ?

    Parce que on pouvait se demander : doit-on continuer notre petit « ronron » d’opposant ? Pendant un certain nombre d’années, il y avait eu ce qui pouvait apparaître comme une embellie pour l’architecture, du moins c’est ce qu’ont ressenti beaucoup d’architectes. La loi MOP : ils ont dit « tiens, ça y est, on nous traite mieux, on nous considère mieux, on peut utiliser le barème de la MIQCP qui faisait que les honoraires se tenaient, il y a de nombreux concours d’architecture où le critère premier c’est la qualité du projet. » Et ce, même si seule une frange (toujours la même entendait-on dire !) de la profession avait accès aux concours, il y avait un sentiment de choix démocratique du projet et qu’au fond le système pourrait s’améliorer. Aussi cela a été assez brutal quand tout à coup on a entendu : « il n’y a plus d’argent dans les caisses, il faut faire appel aux entreprises pour financer ». Donc les PPP et pour ce qui est des opérations qui restaient dans le domaine public, c’était l’abandon de la simple désignation d’un architecte sur ses réalisations, mais la mise en concurrence systématique avec l’interdiction d’une référence à un barème quelconque en particulier de la MIQCP. Et là, il s’est passé une chose très curieuse, on a vu l’Ordre, qui représentait les architectes, accompagner toutes ces mesures avec le Gouvernement, qui lui-même s’appuyait sur l’Ordre pour les faire passer. L’Ordre nous disait : « on va essayer d’améliorer… d’arranger les choses ! ». Par exemple, il disait : « avec les PPP on va essayer de faire un concours pour que ce soit le meilleur projet qui gagne ». Que des choses comme ça ! JH parlait de la situation des architectes, mais on sentait qu’au-delà de la situation des architectes, il y avait vraiment un problème de fond. L’architecture était de trop ! Il y avait les grands groupes qui pouvaient tolérer des projets d’exception, mais c’était eux qui décidaient et pour le tout-venant on avait le sentiment d’un rouleau compresseur ! Que pouvait-on faire ? Pendant longtemps, on avait l’impression qu’on ne pouvait rien faire, que le barrage que faisait l’Ordre était comme une espèce de montagne ! Et puis, tout-à-coup, on a eu le sentiment… moi, personnellement, j’ai eu ce sentiment lorsque j’étais à l’AG de Rennes : j’étais à côté du président de l’Ordre, qui haranguait les 200 architectes qui étaient venus du fin fond de la Bretagne « Bougez-vous et, après l’Ordre agira ! », aussi quand j’ai demandé au Président devant toute la salle, ne faut-il pas faire l’inverse et appeler à aller en manifestation nationale devant l’Assemblée le jour du passage de la loi, le président de l’Ordre s’est trouvé obligé de répondre : « ok, on ira en manifestation le jour du passage de la loi »… et puis, une fois rentré à Paris il a demandé aux CROA de se retrouver chacun dans sa région devant le siège de l’Ordre on n’est jamais allé en manifestation devant l’Assemblée ! Donc, je me rappelle très bien, le lendemain de l’AG, on avait dit « maintenant il faut construire DpA ». Il faut construire DpA, c’est-à-dire qu’il faut construire une force, pas simplement un « truc » d’opposition, qui dénonce, qui a des idées sûrement justes mais cela ne suffit pas. Il fallait quelque chose qui et qui, au bout du compte, constitue une force. Alors on a dit, « on commence par le b-a-ba », on se présente aux élections sur une plateforme claire. Et c’est comme ça qu’on a été élu, assez triomphalement d’ailleurs !

    — Quelles difficultés et quelles satisfactions avez-vous rencontrées à ce moment là ?

    OdC Les ennuis ont commencé tout de suite !

    EB Les satisfactions ? Il n’y en a pas eu beaucoup !

    Je ne pensais pas être élue, Personne ne pensait être élu. Surtout qu’on avait énormément de difficultés à l’époque, et c’est d’ailleurs encore le cas. On ne pouvait intervenir nulle part, on avait beaucoup de difficultés à faire campagne. Parce que quand vous êtes hégémonique au sein d’une institution, vous n’y pouvez rien, c’est plus facile pour vous… et puis le réseau qu’avait « Mouvement » était très important… nous, on était un petit « microbe » à côté ! Aujourd’hui on est toujours « microbe », on a juste un peu grandi…

    Les conditions dans lesquelles se font les élections à l’Ordre, c’est-à-dire systématiquement au mois de septembre, au sortir de l’été, pour s’assurer qu’il n’y ait aucune campagne qui soit faite auprès des architectes non unifiés, qui n’appartiennent pas au réseau, ça c’est des vraies difficultés. Et on était une toute jeune association DpA, même s’il y avait eu le « Comité pour les Etats Généraux » qui était un peu connu, on n’était pas grand-chose ! Donc, on ne pensait pas… dans cette espèce de « mollesse » ambiante au moment des élections de 2010, qu’on avait la moindre chance. Et on envoyait des communiqués toutes les semaines, on avait des retours mais on ne sentait pas qu’il se passait quelque chose. On a rien vu venir ! On n’a pas été de grands visionnaires sur ce coup là ! [rire]

    Et lorsqu’on a été élus, je me suis dit : « les architectes ont quelque chose à exprimer ». La situation est suffisamment grave pour que les confrères se disent : « il faut se mobiliser, se fédérer autour de quelque chose » Ça donne une grande responsabilité quand on est élu sur une profession de foi comme la nôtre.

    JH Mon problème est un peu différent : j’ai accepté d’apposer mon nom sur une liste électorale en souhaitant de ne pas être élu à l’Ordre. Il faut rappeler que les trois femmes de la liste DpA ont été plébiscitées dès le premier tour, seul(e)s élu(e)s de tous les candidats ! Il s’est passé ensuite un entre-deux tours conflictuel, voire belliqueux, de la part des « sortants », et on a eu moins de succès au deuxième tour avec deux autres élus DpA, deux hommes, parce qu’il n’y avait plus que des hommes sur la liste. Il n’y avait pas la parité à l’époque… à l’époque !

    EB A l’époque ! Et ça fait presque dix ans !

    JH Une fois élus, très minoritairement, j’ai vite compris qu’il nous fallait, en premier lieu, assurer les missions régaliennes ordinales, et, que l’on ne pourrait pas vraiment mener une action « politique ou sociale » pour la défense de la profession. J’ai un excellent souvenir de la première réunion qui s’appelait « déjeuner thématique », avec Bernard MAUPLOT, président, où nous étions là, les cinq élus DpA, avec une vingtaine d’élus « Mouvement ». Et, c’est vrai que je me suis dit : « tiens, là, on a abordé pas mal de sujets dont ceux qui me préoccupaient, comme la situation sociale des architectes ». J’ai d’ailleurs eu, à la suite, des félicitations d’élus « Mouvement ». Manifestement, c’était un discours qu’ils pouvaient entendre, mais, finalement, très vite, je me suis… on s’est rendu compte qu’on n’allait pas pouvoir mener une action politique, parce que minoritaire… et pas au bureau… pas membre.de commissions dans la première partie du mandat Nous avons alors organisé des réunions et une assemblée générale DpA. Il y avait pas mal de gens qui venaient après ces élections. Je me souviens d’une réunion, avec une cinquantaine d’archis présents, pendant laquelle il était dit qu’il n’y avait pas assez de travail qu’il fallait reconquérir des marchés comme celui d’archi en copropriété, par exemple…On a bien senti le malaise des architectes qui se manifestait, là, dans les assemblées de DpA. J’ai vite compris qu’il fallait militer au sein de DpA… poser des problématiques… écrire et diffuser des articles… mais aussi, faire entendre une voix un peu différente au Conseil de l’Ordre. Je me suis bien rendu compte qu’on ne pouvait pas être à l’Ordre sans être dans une association pour militer. On s’est rendu compte aussi qu’il fallait absolument fédérer, aller en régions, y rencontrer des architectes qui soient sensibles à la profession de foi qu’on avait établie pour les élections au CROAIF avec la liste DpA « douze architectes en colère ».
    Nous sommes allés capter les revendications des architectes en régions, parce qu’on a senti qu’il fallait absolument que le mouvement prenne de l’ampleur lors des élections suivantes, et qu’on ne pouvait pas rester à trois ou cinq élus au CROAIF. Nous pensions, dorénavant, qu’il fallait avoir le plus de conseillers régionaux possible pour avoir une influence sur le Conseil National et la Tutelle. Nous avons présenté une liste DpA aux élections du CNOA, mais le mode de scrutin, au regard du nombre réduit de conseillers régionaux DpA ayant déjà siégé en CROA, nous a conduit à n’avoir aucun élu.

    Mais, ce n’est que partie remise !

    — Saviez-vous à quoi vous devriez faire face en étant minoritaire dans un conseil régional formaté par une majorité qui avait toujours exercée, seule, le pouvoir ?

    EB Non ! [rire]

    JH Quand on se présente on ne sait pas si on sera majoritaire ou minoritaire.

    EB Non, mais je me souviens d’une permanente de l’Ordre qui m’a dit : « c’est bien que vous soyez là » ; elle sous-entendait : « ça va nous apporter de la fraicheur ! » Pourtant, elle s’occupait d’une mission vraiment régalienne. Quand on est arrivé dans un conseil qui avait passé plusieurs mandats sans aucune opposition, nous étions regardés comme des extraterrestres ! Je me souviens qu’à chaque fois que je levais la main pour ouvrir la bouche, il y en avait la moitié qui se cachait sous la table, et d’autres qui pâlissaient en disant : « qu’est-ce qu’elle va encore nous sortir celle-là ! »

    Mais, je pense aussi, qu’une action politique sans opposition ce n’est pas sain. À mon avis, ça devait « ronronner » pas mal… et le fait qu’on apporte une contradiction, ça leur permettait d’affirmer une direction beaucoup plus franche et plus nette, moins molle quoi ! Alors, ce n’est pas bien, et je ne suis pas contente de les avoir arrangés !

    — Vous avez connu deux présidences, celle de Bernard MAUPLOT et celle de Jean-Michel DAQUIN qui sont issus de la même association. Avez-vous constaté une différence de gestion entre les deux équipes majoritaires qui se sont succédées de 2010 à 2013 et de 2014 à 2017 ?

    JH Oui… Il y a eu une différence assez nette entre les deux parties de mandat : c’est-à-dire les trois ans avec Bernard MAUPLOT, président, et les quatre années avec Jean-Michel DAQUIN, président. MAUPLOT n’avait pas « ses entrées » au CNOA pendant la précédente présidence de Lionel Carli. Il y a eu, plusieurs fois, des actions engageant la défense de la profession, sous une forme ou une autre. Je me souviens, par exemple, avoir monopolisé le débat pour demander qu’on instaure le vote à bulletin secret dans les concours d’architecture. Cette idée, après vote majoritaire du Conseil, avait été portée par le CROAIF… sans aucun écho au CNOA. Le CROAIF, était inaudible au Conseil national pour ce mandat.

    Dans la deuxième partie du mandat, Catherine JACQUOT est présidente au CNOA, issue de la même mouvance que le nouveau président du CROAIF, Jean-Michel DAQUIN. Je ne suis pas là pour dire que c’était mieux avec untel ou avec untel, j’ai eu le sentiment que Jean-Michel DAQUIN était plus démocrate dans sa gestion vis-à-vis de l’ensemble des élus. Enfin, je ne veux pas non plus, porter ombrage sur Bernard MAUPLOT… je pense que c’est vraiment deux ambiances complètement différentes.

    Dans la première partie de mandat, il y avait les « éléphants » de Mouvement… ensuite il y a eu beaucoup plus de jeunes. Lors de ma première conciliation, un nouvel élu m’a demandé s’il pouvait venir écouter comment cela se passait. On avait une « expérience » par rapport à eux, et cela semblait modifier un peu, la donne. D’ailleurs, Jean-Michel DAQUIN m’a demandé de faire partie de deux commissions importantes : la commission de déontologie, et celle des marchés publics. J’ai accepté sans hésiter, parce que je me sentais plus à l’aise dans l’ordre des architectes. Au départ, on ignorait tout !

    L’ambiance était donc différente entre les deux parties de mandat, avec un diagnostic partagé par tous sur la crise de l’architecture, plutôt après 2013 et les futures difficultés législatives qui sourdaient. La transposition des directives européennes, dans le nouveau code, inquiétaient. Les débats dépassaient les clivages. Au-delà du clivage « Mouvement/DpA », on constatait des sensibilités assez différentes dans les élus de la majorité du Conseil ! Je pense que nous n’avons pas suffisamment tiré parti de cette situation dans les « questions diverses » à l’ordre du jour de chaque Conseil, et qui était le moment des questions politiques, d’actualité… On y a toujours pris la parole, notamment OdC et EB, quand ce n’est pas nous qui posions le sujet sur la table… mais le bilan reste mesuré du fait de notre position minoritaire et hors du bureau.

    J’ai préféré la deuxième partie de mandat, à la fois, bizarrement plus léger au regard de la crise, mais aussi plus démocratique. J’étais membre permanent de deux commissions, même si je ne peux pas dire que j’y étais totalement influent. Il y eu plus de tolérance, peut être aussi, parce que les élections en régions nous avaient donné une certaine légitimité… avec quarante élus en régions. Comme disait OdC tout à l’heure, il y a eu une volonté de constituer une force avec DpA après les « Etats Généraux pour l’Architecture ». L’élection de quarante élus en régions est un symbole de cette force en devenir. On a, probablement, profité de cette « aura » dans le deuxième mandat. On était moins méprisés et nos prises de positions étaient plus couramment admises. Certains élus « Mouvement » m’ont dit parfois : « c’est intéressant ce que disent OdC et EB, c’est intéressant ! ».

    OdC Au début, quand on prononçait le mot « barème », l’ensemble des élus se mettait comme dit EB sous la table et pissait de rire, ou ricanait. C’est vrai qu’au deuxième mandat, les choses ont évolué, on a entendu des élus reprendre le mot « barème », ce n’est plus un mot tabou, et c’est vrai que c’est un signe – non pas de la force qu’aurait eu DpA – mais un signe de la situation qui a vu le sort des architectes empirer car ça a été mesure catastrophique sur mesure catastrophique.

    La différence de style entre les deux mandats et entre les différents présidents du CROAIF ou du National relève de l’évolution de cette situation. Pendant un temps certains ont pensé qu’ils allaient passer entre les gouttes, sauf que l’entonnoir s’est un peu rétréci, les concours se sont étiolés et cela a posé un problème pour des gens comme Mouvement. C’est que, distribuer des concours… il n’y en avait plus à distribuer, ça fait des problèmes ! Donc, il y a eu toute une série de choses, ce qui fait que, à un moment donné, ils ne pouvaient pas continuer à diriger l’Ordre comme ils l’ont fait à une époque, il fallait plus d’habileté, plus de… il fallait associer les gens, il fallait… essayer de faire quelque chose.

    D’où la loi CAP ! Qui est une tentative extraordinaire d’endormissement et d’association de tout le monde. On va faire, ensemble, les choses, et tout le monde va être très content, alors que la loi CAP, non seulement elle n’apporte rien, mais elle ne fait rien d’autre qu’entériner un statut quo ! Et la loi CAP, un jour, on s’apercevra que c’est un scandale ! Voilà. Et pour l’instant, pour tout le monde, il est de bon ton de dire que la loi CAP c’est sympa, voilà, c’est comme ça ! On croit rêver…

    Donc, moi je pense que, quand on veut parler de bilan, on se pose la question. Ce qu’on a fait, c’est utile ? Ce n’est pas utile ? Fallait le faire ? Fallait ne pas le faire ?

    — Considérez-vous avoir pu réaliser des éléments de votre programme ?

    OdC Mais non ! On ne risquait pas de l’appliquer ! Parce que les forces qui sont contre ce programme… Voyez ce qui c’est passé sur la question du seuil, quand même, c’est extraordinaire !
    Dix-huit mille architectes signent une pétition, et il suffit que les promoteurs qui font les lotissements aillent au ministère réclamer: « vous les calmez et vous nous laissez faire notre sauce ! ». Pas de problème, le Ministère va arranger le coup, et l’Ordre va crier « victoire » quand le seuil revient à 150m², c’est-à-dire aux 170m² d’avant ! C’est hallucinant !
    Un jour, on écrira ça quand même, comment le Gouvernement peut-il faire ça sans l’aide de l’Ordre ? Ce n’est pas possible ! Le Gouvernement n’a pu faire passer les PPP qu’avec l’aide de l’Ordre ! Il ne devait pas y avoir opposition de l’Ordre ! Il n’y a même pas eu d’opposition de principe !

    À suivre dans le prochain numéro !

  • La Parole aux jeunes Architectes – Publication de La Feuille DpA #13

    Voir la feuille DpA n°13

    et l’article du Moniteur de Jacques Franck DEGIOANNI sur la Feuille Dpa n°13 de juillet 2016

    lire http://www.lemoniteur.fr/article/defense-profession-architecte-dpa-donne-la-parole-aux-jeunes-praticiens-32636468

    C’est une trentaine d’architectes au total qui a accepté de témoigner pour « La Feuille » de juillet de Défense Profession Architecte (DPA). On y relève une réelle diversité de parcours, d’approches et de situations, les interviewés étant issus des différentes écoles franciliennes (en majorité, Paris-Val-de-Seine) mais aussi de régions (Toulouse, Grenoble, Strasbourg, etc. Architectes diplômés d’Etat (ADE), Habilités à la maîtrise d’oreuvre en son nom propre (HMONP), Diplômés par le Gouvernement (DPLG) – la règle était d’avoir moins de 40 ans – salariés en agence ou dans la fonction publique, exerçant en tant qu’auto entrepreneurs, libéral ou en société. Les femmes architectes ont répondu majoritairement (72%).

archi.dpa@gmail.com
LinkedIn
Share