ENFUMAGE AU CROAIF ….

J’ai assisté hier soir à l’ag annuelle du CROAIF.  Le [président du] CROAIF a conclu les débats sur ces mots d’ordre:
« FORMATION…FORMATION! – STRUCTURE…STRUCTURE!
Formation-formation: pourquoi pas! si elle est libre, gratuite, non discriminatoire. Mais pour quoi faire? La commande privée et publique sont en train de disparaître.
Tout est gelé. La formation c’est l’exercice du métier.

Structure-structure: on se rapproche du niveau zéro de l’organisation de la profession. L’absence de barème d’honoraire déchire la profession. Une position vertueuse se dessine, qui recommande de ne pas accepter de travailler si les honoraires sont trop bas: par rapport à quoi? et comment mangera-t-on demain? L’architecte est livré au maître d’ouvrage. La dissolution des professions réglementées et leur organisation voulue par l’union européenne est en marche.

De ce débat j’ai retenu l’intervention d’un conseiller ordinal qui proposait de se rendre au CNOA pour exiger qu’il soit reçu par les pouvoirs publics afin que la situation catastrophique de la profession et de l’architecture soit prise en compte.

Peut-être est-il temps de commencer à travailler à un manifeste pour remettre d’aplomb la profession.

Jean-Paul Gautron

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Une réponse à ENFUMAGE AU CROAIF ….

  1. MARTIN dit :

    Il y a maintenant bien des décennies que quelques Architectes ont vaincu la honte et ont oser se plaindre du mauvais sort réservé à la profession. Bien d’autres et c’est la majorité à mon sens, n’osaient pas franchir ce pas, comme si se plaindre était l’aveu d’une incompétence à concevoir et à ne pas trouver de marché. Mais peut-être étaient-ils aussi, tellement isolés et si peu nombreux, qu’une seule voix criant de temps en temps, ne peut être représentative d’un malaise généralisé à un groupe. Tel Don Quichotte, dès 1982 j’ai fais parti de ceux-là. Aujourd’hui je fais le constat amer que l’exercice de notre profession continue inexorablement à se dégrader et pour l’essentiel, de notre faute. Se dégrader oui, mais pas pour tout le monde. J’ai le pressentiment que, comme dans bien d’autres secteurs de l’activité économique, seules les grosses structures auront droit de cité. De plus, rien n’est toujours effectivement mis en place pour promouvoir notre intervention sur des « petits projets de proximité » qui, mis bout à bout, modèlent notre cadre vie au quotidien, de manière certainement plus influente, que les grandes envolées lyriques qui satisfont quelques égos en mal de reconnaissance. La rubrique des chats écrasés n’intéresse personne. Cependant, depuis peu, devant l’ampleur du désastre, tous les acteurs ayant un lien avec l’Architecture se manifestent et cherchent des solutions à notre mort massive annoncée. Il est question notamment, de susciter « l’envie d’Architecture ». Certes l’idée est belle, mais comme elle s’adresse plus au subconscient qu’à un choix raisonné, le chemin privilégié pour aboutir dans cette entreprise, passe essentiellement par l’éducation. Rendez-vous donc dans une génération, soit dans trente ans. Je sais, c’est peut-être mal venu de le dire, mais à moins de mesures miraculeuses qui iraient à l’encontre de certains lobbys, d’ici là je serai mort, et bon nombre d’entre nous également.

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