5 élus au CROAIF, pourquoi faire ?

Paris le 21/10/10

Edith GIRARD,  Sylvie BOULANGER,  Emilie BARTOLO , Olivier de CERTEAU,  Jacques HESTERS : 5 élus sur 12, pour quoi faire ?

DpA ne peut que se féliciter du succès de sa liste aux élections à l’Ordre, qui annonce une nouvelle période pour le Croaif.
Le Président de « Mouvement » s’est inquiété du risque que ferait courir à l’institution la présence d’élus de DpA. Qu’il se rassure, ces derniers n’ont pas l’intention de se cantonner  dans une agitation de «slogans à la petite semaine électorale», comme l’écrit une jeune consœur dans un mail à « Mouvement » et demande «qu’on puisse enfin voir des échanges de point de vue et peut-être enfin des arguments et des analyses rédigés en bonne et due forme». Ce travail, comme la participation aux commissions, le suivi des relations avec le Cnoa, tout ce qu’un architecte est en droit d’attendre d’un Ordre, les élus de DpA le conduiront dans le respect de la plate-forme qu’ils se sont engagés à défendre auprès de leurs électeurs.

Le Président de « Mouvement » a évoqué l’action du Croaif durant les huit années qui viennent de s’écouler. Personne n’ira contester la création de la Maison de l’Architecture, pas plus que son implantation dans le « cœur actif de Paris ».
De même la création d’ateliers est utile dès lors qu’ils ne sont pas animés par des officines privées qui viennent « faire leurs courses » à la Maison de l’Architecture mais qu’ «ils sont réellement des outils de formation continue, ouverts à tous, animés par des gens indépendants, avec une diversité des approches, et à des coûts abordables si ce n’est entièrement gratuits» comme l’explique justement la consœur citée plus haut.

En huit ans, on a pu constater un effondrement des rémunérations des architectes que le Cnoa cherche à contenir en définissant un référentiel au temps passé.
DpA est évidement favorable à tout pas en avant qui permette de rémunérer le travail effectué, à condition qu’il ne s’agisse pas d’une vague référence à laquelle il faudrait « sensibiliser les maîtres d’ouvrages» comme cela est annoncé. Il s’agit d’obtenir la garantie juridique effective d’une rémunération minimum pour les nombreuses missions qui se surajoutent.
En huit ans, les conditions de la commande publique ont évolué jusqu’à une privatisation par le biais des PPP, dont la mission d’appui vient de rappeler qu’ «en phase de montée en puissance», les collectivités locales, pourtant déjà exsangues, totalisent 80% des opérations lancées suivant cette procédure. Faut-il avec «ce monde qui change» accepter de s’adapter pour en fin de compte disparaître ?

Ne croit-on pas que ce «vrai sujet» comme l’a caractérisé un participant aux réunions d’information de DpA, mérite une remise à plat plutôt que d’être traité dans des cursus de formation spécialisés en montage PPP ?
En huit ans, on aura assisté à la suppression d’un diplôme professionnalisant, au profit d’un numerus clausus en fin d’études grâce à la HMO. DpA s’opposera à la création d’un corps d’architectes spécialisés dans les jurys HMO et tenus à une discipline comme cela a été évoqué à plusieurs reprises.

Ces chantiers, DpA se doit de les faire rouvrir afin de répondre à cet architecte qui vient de nous écrire : « Vos revendications sont nos attentes. Ne nous décevez pas !!! »

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