Blog

  • « PPP hors contrôle et architecte sous contrôle »

    Lettre ouverte de Philippe Blandin, architecte, à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

    [Tribune libre communiquée par Philippe Blandin et publiée par archicool.com, concernant le PPP de l’Université Paris VII Diderot. Cette lettre faisait écho à l’article de Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans le Monde du 24 février 2011 « Budget de l’enseignement supérieur et de la recherche : la réalité qui dérange ».]

    Madame la Ministre,

    Je suis un simple architecte qui a toujours veillé à faire correctement son travail  en respectant  les devoirs de l’Ordre et l’idée que je me fais de mon  métier. Je ne suis pas un “écrivain public” de l’architecture ou un “mercenaire” au service exclusif des intérêts économiques de l’opérateur privé au détriment de ceux, beaucoup plus diversifiés, de la personne publique. J’estime qu’un architecte se doit de défendre aussi bien les intérêts de son groupement que ceux de l’utilisateur final et “l’intérêt public de l’architecture” y compris dans un PPP face aux demandes émises après coup et en coulisses par le partenaire privé, en contravention avec les termes du contrat final. Que l’opérateur privé, une fois renvoyée la fanfare, ne songe plus qu’à réaliser un maximum d’économies, c’est une chose. Qu’il en vienne à dénaturer le projet, jusqu’à créer d’invraisemblables embarras pour la population étudiante, sans parler des risques encourus sous l’angle de la sécurité, qui plus est sans rencontrer la moindre objection de la part du donneur d’ordre (l’Université Paris-Diderot), c’en est une autre. (suite…)

  • Pétition à l’adresse de Monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication

    Paris, le 25 janvier 2011

    Monsieur Le Ministre

    Vous avez à l’occasion de nombreuses interventions médiatisées fait savoir combien vous étiez sensible à la qualité de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’architecture.
    Notre pays souffre de la paupérisation des zones périurbaines tant en Ile de France qu’en régions. Les paysages et quartiers aux confins de nos villes et villages français s’abîment années après années sans que la société ne trouve de remèdes et bien que chacun s’émeuve de cette dégradation de notre environnement. Le mitage pavillonnaire et l’absence de qualité architecturale et d’usage des maisons qui s’y construisent sont une catastrophe nationale. En tant qu’architectes, nous voulons croire qu’une autre voie est possible.
    Parallèlement, la profession d’architecte est fragilisée par la crise et la presse s’est fait l’écho récemment d’un sondage, commandé par le CNOA, dont les résultats seraient extrêmement alarmants pour cette profession, sans qu’on en connaisse d’ailleurs exactement les chiffres :
    La disparition des petites agences s’accélèrerait depuis dix mois. Les revenus baissent ainsi que le chiffre d’affaire moyen par agence, l’embellie apparente de celui-ci n’étant due qu’à la diminution du nombre d’agences. La chute des commandes tant publiques que privées s’est fortement accentuée.
    Dans cette situation, nous vous prions de mettre en œuvre une réforme de la loi sur l’architecture de 1977 supprimant le seuil des 170 m2 que les architectes et urbanistes attendent depuis de longues années. Toute construction, à l’instar de certains pays européens, devrait à notre avis être conçue par un architecte qui par nature de la loi sur l’architecture est un des garants de l’intérêt public en matière de cadre bâti et d’environnement.
    ——————————

    pour signer la pétition :
    1 / télécharger et retourner par courrier à l’adresse de :
    J-B Godard / DPA / 31 rue du Faubourg du Temple / 75010 Pari
    s

    2 / signature en ligne

  • Que manque-t-il pour supprimer le seuil des 170 m2 ?

    communiqué DpA – Paris le 21 mars

    Le nombre de signatures serait-il insuffisant, la qualité des signataires médiocre ? Parmi les 1650 signatures reçues par DpA à ce jour :

    • une majorité d’architectes de province confrontés quotidiennement à toutes les échelles du paysage architectural
    • une foule d’étudiants qui en fin d’études s’interrogent avec angoisse sur l’après diplôme
    • des « architectes parisiens » dont certains n’ont pas hésité à mettre en jeu leur « notoriété » pour une cause qui commence à faire débat au sein de l’Ordre
    • un ancien Directeur de l’Architecture qui n’est autre que le rapporteur de la Loi de 77 proclamant « l’architecture d’intérêt public »

    Que manque-t-il sinon la volonté de l’Ordre d’accompagner ce mouvement, de lui donner sa direction, de le couvrir de sa légitimité face aux pouvoirs publics ? (suite…)

  • rappel : réunion des signataires le 26 mars

    Une réunion des signataires de la pétition est organisée samedi 26 mars à 14h00 dans les locaux de la SFA – 247, rue Saint Jacques – 75005 Paris (RER B Luxembourg)

    [voir le communiqué  sur cette page « petit à petit-petits, moyens et… » posté après la parution de la tribune du président du CROAIF  « franchir le seuil des 170m2 »]

  • Ce soir c’est 1300 signatures

    La pétition poursuit son chemin et fait parler d’elle. De nombreux débats s’engagent ici et là, sur le web, dans les agences et les Ordres.
    Le président du CROA Ile de France s’est exprimé et le président du CNOA s’est adressé aux présidents des Ordres régionaux.
    Nous avons dépassé les 1300 signatures et poursuivons. Nous invitons ceux qui n’ont pas encore signé à le faire et à faire connaître largement cette pétition.
    Vous trouverez un peu plus loin un communiqué DpA du 3 mars invitant à une réunion des signataires le 26 mars dans les locaux de la SFA.
    Nous continuons à vous tenir informés des autres développements de cette campagne et des propositions que nous seront amenés à faire comme des décisions que nous pourrions prendre. En attendant,

    • ci-joint les derniers messages des signataires reçus depuis la publication du dernier billet à ce sujet. [La nouvelle formule du blog était encore en préparation, et nous a imposé de recourir à ce vieux procédé du copier-coller, encore quelques jours de patience…] –
    • et – vous aimerez peut-être – la notice du permis de construire dès le 1er m2 : c’est en Belgique, merci aux nordistes pour la communication du fichier….

    (suite…)

  • une question…

    Je trouve très bien que vous lanciez ce débat du seuil des 170m2.
    Toutefois, je n’ai pas signé la pétition, car je me pose une question à laquelle je n’ai pas trouvé réponse dans vos documents.
    Une question, ou plutôt une inquiétude.
    Mon agence a aujourd’hui 5 ans, et moi 30.
    Au cours de ces 5 années, nous avons toujours eu du mal à tenir le cap financier, et fini par comprendre qu’il ne fallait pas accepter les projets de toute petite taille. Car sinon, nous ne pouvions pas conjuguer le temps à passer et notre salaire pourtant loin d’être énorme (1500 € net).
    Depuis que nous évitons les projets en dessous de 150 ou 200 m2, notre banquier est un peu moins stressé, et nous nous sommes même augmentés un peu. (suite…)

  • Une autre question, suivie d’une précision utile ….

    Un confrère nous interpelle de la façon suivante, et son interrogation fait écho à quelques messages allant dans le même sens :

    Je n’ai pas encore signé car :
    Petite question en passant, l’abrogation des 170m² est-elle assujettie à l’obligation de recourir à un architecte à partir du moment où un permis de construire doit être établi ? Si ce n’est pas le cas, nous nous tirons une balle dans le pied. Je suis soumis comme beaucoup d’architecte à une forte concurrence des Maîtres d’œuvre, des dessinateurs… qui monopolisent et n’attendent qu’une chose que nous ne soyons plus obligatoires pour construire au-delà des 170m² quand cela n’est pas déjà le cas
    Que faire des Maîtres d’œuvres, les bureaux de Maîtrise d’oeuvre… ? Les intégrer au tableau ?
    Ensuite, je suis d’accord avec l’aspect « aide financière »

    (suite…)

  • « Petit à petit, petits, moyens et… » /réunion des signataires le 26 mars

    Paris, le 3 mars 2011 – communiqué DpA

    Quel architecte ne s’est amusé à parcourir la liste déjà longue des signataires et qui n’a pas cherché à voir quel confrère de ses connaissances avait signé, et constaté avec satisfaction que cette revendication intéresse, bien entendu ceux qui en ont besoin, mais aussi ceux qui n’attendent pas après pour travailler et qui se sentent tout autant concernés parce que : « Toute construction, quelque soit sa surface, a un impact significatif dans le paysage et aux yeux de tous pour des décennies. Les architectes ayant une mission d’intérêt général, ils doivent devenir, sans exceptions, le garant de cette intégration comme les notaires, les avocats, les médecins, le sont de leurs prérogatives » (contribution d’un architecte salarié dans la maîtrise d’ouvrage) ; réduisant à néant les arguties de ceux qui veulent limiter cette revendication à sa dimension corporatiste. (suite…)

  • Franchir le seuil des 170m2 : la tribune du président du CROAIF

    A retrouver sur le site du CNOA – 4 mars 2011

    par Bernard Mauplot, président de l’ordre des architectes d’Ile-de-France :

    L’ordre des architectes en Ile-de-France est favorable à la disparition de tous les seuils limitant l’intervention des architectes. Ces seuils sont contraires aux attendus de la loi de 1977, et ne servent pas l’intérêt public. C’est une question de bon sens. Ce n’est pas une revendication protectionniste.
    Pour autant, constatons que la question de ces exceptions au recours obligatoire à l’architecte fait débat depuis plus de trente ans, sans réponse prospective associée ; particulièrement pour ce qui concerne le seuil des 170 mètres carrés, dont l’enjeu principal réside dans la production de masse de la maison individuelle en France. (suite…)

  • Le seuil des 170 m2 en question

    contribution de Jacques Hesters, architecte, élu DpA

    La loi sur l’architecture de 1977 inscrit dans le marbre que l’architecture est d’intérêt public. La loi indique toutefois un seuil de 170m² en dessous duquel le recours à l’architecte n’est pas obligatoire dans le cadre de la demande de permis de construire.
    Par ailleurs, notre pays souffre de la paupérisation des zones périurbaines tant en Ile de France qu’en régions.
    Les paysages et quartiers, aux confins de nos villes et villages français, s’abîment années après années sans que la société ne trouve de remèdes et bien que chacun s’émeuve de cette dégradation de notre environnement. L’inflation des grandes surfaces et des zones d’activités ethnocidées le week-end, le mitage pavillonnaire et l’absence de qualité architecturale et d’usage des maisons qui s’y construisent orchestrent une catastrophe nationale. L’espace public et toute vie sociale y sont exsangues.
    La question du logement est sous jacente à cette situation urbanistique anarchique, opportuniste.
    Pour se loger, la majeure partie des français semblent avoir un choix contrasté: soit habiter un immeuble collectif (la plupart du temps incongru dans les faubourgs des villes et villages) soit une maison sur catalogue inscrite dans un lotissement fonctionnant en vase clos et de qualité médiocre.
    Il est quasiment impossible pour une famille, qui veut construire sa maison, de trouver un terrain. Les constructeurs pavillonnaires et autres bâtisseurs s’organisant en toute impunité pour se voir réserver toutes acquisitions de terrains à bâtir.
    Parallèlement, à cette situation sociétale et culturelle consternante pour notre beau pays, la situation des architectes est fragilisée par la crise économique. La presse s’est fait l’écho récemment d’un sondage, commandé par l’Ordre, dont les résultats seraient alarmants pour cette profession.
    Face à ces constats, il semble d’actualité, voire indispensable, que l’état engage une réforme adaptée de la loi sur l’architecture de 77 en abrogeant notamment le seuil de 170 M².
    Cette modification de la loi aurait pour bienfait une sensibilisation à la qualité architecturale et permettrait aux petites agences d’accéder à la commande. Il ne peut être évoqué ici, en détail, la question du barème des honoraires adaptés pour les maîtres d’œuvre et la question des aides de l’état par défiscalisation pour « financer » le surcoût dû à ces honoraires. Ces questions seraient à établir par le législateur selon un cadre juridique approprié.
    L’abrogation du seuil obligerait les promoteurs à faire appel aux architectes pour plus de qualité urbaine, architecturale et paysagère. La demande légitime en matière de logement individuel par les classes sociales les plus défavorisées, offrirait une nouvelle opportunité pour les bailleurs sociaux et offices d’Hlm de se saisir de la question du logement individuel ou intermédiaire : Les modes de financement (PSLA par exemple) apportant une solution sociale aux attentes des concitoyens et favorisant la mixité sociale des quartiers. Ce nouvel urbanisme, plus dense et nécessairement plus écologique, est opérationnel depuis de nombreuses années dans certains pays d’Europe : Pays-Bas, Allemagne, Autriche, pays scandinaves…notamment. La France est encore frileuse, mais malgré l’hégémonie pavillonnaire, certains élus et bailleurs sociaux se mobilisent toutefois pour réaliser des opérations mixtes (petits collectifs, intermédiaires et individuels groupés) afin d’ouvrir l’offre en matière de logement tant du point de vue social, typologique, urbanistique qu’en matière de paysagement et de développement durable.
    La question du seuil des 170 m² se pose tacitement pour l’ensemble des constructions individuelles privées, mais au delà devrait avoir un impact pour l’ensemble des constructions en matière de logements pour une meilleure densité de nos villes et de nos quartiers, déjouant le piège actuel de l’étalement pavillonnaire et des immeubles collectifs souvent décriés : A l’instar de certains pays européens, une autre voie est possible pour notre pays.

  • Un message de Luc Dupont

    Bonjour,

    Nous serions donc maintenant 1025 à avoir signé la pétition d’abrogation du seuil des 170m²…
    Ce qui me fait plaisir est de voir la profession se mobiliser et s’exprimer, pour le reste je suis dubitatif, comme lorsque j’ai signé cette pétition…
    Nous sommes bien sûr (mais pas que les architectes!) confrontés à un paysage qui se détériore, à des actions de promoteurs ou de pavilloneurs abjectes, à un mitage du territoire… mais en réclamant « plus », notre honnêteté devrait nous pousser à nous exprimer sur ce que nous proposerions d’autre! Et puis que faisons nous de beaucoup de réalisations merveilleuses faites sans architectes? Et que pensons nous du libre arbitre, de l’initiative et de la créativité de nos concitoyens, …
    Donc je me sens « le cul entre deux chaises » ! (suite…)

  • Les messages envoyés par les signataires de la pétition

    DpA a reçu de nombreux messages de soutien joints à la signature de la pétition, complétés de remarques, d’observations, d’interrogations, de coups de gueule évidemment… nous en avons fait le premier recollement que voici – que vous pouvez compléter par la lecture des messages sur les forums, ici ou
    … On ne rappelle plus que l’abrogation du seuil des 170 m2 arrive en tête des mesures à prendre pour faire face à la crise dans le dernier sondage IFOP / CNOA de novembre…

    (suite…)

  • Que s’est-il passé lors de l’AG du 13 janvier du CROA-IdF ?

    Une conseillère DpA (toujours) en colère –

    Telle est la question qui taraude bon nombre d’architectes que je vois d’ici se morfondre de n’avoir pu s’y rendre.
    Sans vouloir casser le suspense, je les rassure tout de suite : il ne s’est rien passé.
    Si ce n’est la lecture du long message du président du Croaif « l’architecture est une idée neuve ». S’est ensuite engagé un échange convenu entre des Présidents d’ordres de quelques régions capitales… Voilà, tout est dit, rien à signaler, circulez il n’y a rien à voir.
    Loin de moi l’idée qu’il est inutile d’organiser des débats avec les architectes européens, au contraire, la crise ne sévit pas qu’en France. Toutefois, après le bilan d’activité de l’ordre, on avait peut-être envie de parler de nos petits soucis franco-français avant de débattre et comparer la situation à l’étranger. (suite…)

  • Adresse au président du CROAIF

    Le bureau de DpA – Paris, le 22 décembre 2010

    Cher Président,

    La presse se fait l’écho d’un sondage commandé par le Cnoa dont les résultats seraient extrêmement alarmants pour notre profession, sans qu’on en connaisse d’ailleurs exactement les chiffres :

    • La disparition des petites agences s’accélèrerait depuis dix mois
    • Les revenus baissent ainsi que les chiffres d’affaires moyen par agence, l’embellie apparente de celui-ci n’étant due qu’à la diminution du nombre d’agences
    • La chute des commandes tant publiques que privées s’est fortement accentuée, tandis que ce qu’il en reste est de plus en plus confisqué aux architectes au profit de contrats de partenariat (PPP et CPE).

    Dans cette situation, qui appelle les mesures d’urgences que l’Ordre devrait réclamer des pouvoirs publics, c’est avec un certain étonnement que nous lisons et entendons dire ici et là :

    (suite…)

archi.dpa@gmail.com
LinkedIn
Share