Dans le cadre de la préparation de l’Assemblée Annuelle de l’Ordre d’Ile de France, deux contributions de membres de DpA, l’une individuelle, l’autre collective, que vous trouverez ci-joint ont été soumises au bureau du Croaif à la suite de son appel à propositions: «Vous avez la parole ! Quels sont les sujets qui vous préoccupent…rémunérations ? enjeux énergétiques ? accès à la commande ?… »
Si, comme le propose l’une des contributions, il faut remercier l’Ordre de cette initiative, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger : que va-t-il sortir de cette Assemblée Annuelle qui ne veut pas s’appeler Assemblée Générale ?
S’agit-il de rompre avec les discours convenus subis les années précédentes et dans ce cas pourquoi cette candeur avec laquelle on interroge les architectes comme on le ferait d’enfants qui ne veulent pas dire ce qui les préoccupe ?
L’Ordre n’est-il pas au courant de ce que veut la profession ?
1. Prenons l’accès à la commande : ne sait-il pas qu’une pétition a rassemblé avec le succès qu’on connaît sur l’objectif de l’abrogation ou plutôt de la réduction du seuil des 170 m2. Ne sait-il pas qu’au ministère, devant l’absence de l’Ordre aux côtés de la délégation porteuse des signatures, celui-ci a eu beau jeu de le dédouaner en rappelant sa récente « victoire » sur le non cumul des 40 m2 avec les 170 m2, reléguant au second plan ce pourquoi la profession se mobilisait depuis des mois
2. Ou les enjeux énergétiques : face à la passion des architectes, en particulier les jeunes pour ces nouveaux enjeux, l’Ordre, qui organise des formations payantes sur le sujet, ne sait-il pas la menace qui pèse sur un secteur d’activité dont l’enjeu financier n’a pas échappé aux pouvoirs publics qui encouragent les groupes du BTP à les traiter en CPE* (contrat de performance énergétique) au détriment des architectes.
Est-ce aux confrères de faire des propositions à l’Ordre, ou à l’Ordre de prendre position clairement pour la remise en cause du seuil des 170 m2, pour l’abandon de la procédure des CPE. Cette alternative pourrait se décliner à chaque sujet qui préoccupe les architectes, rémunérations, barème, ppp, etc…, dans des termes à chaque fois identiques :
•S’adapter à une situation, hier au nom de la crise, demain au nom de la rigueur.
•Résister, parce que la préservation du patrimoine, des paysages, le maintien en activité d’une profession réglementée, l’exige.
Du choix entre ces termes dépend la prise en compte réelle des contributions de chacun.
Paris le 13 /11 /2011
* CPE = PPP appliqué à la fourniture d’énergie pendant un temps, assorti des travaux d’investissement et d’entretien nécessaires.
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