Un message de Luc Dupont

Bonjour,

Nous serions donc maintenant 1025 à avoir signé la pétition d’abrogation du seuil des 170m²…
Ce qui me fait plaisir est de voir la profession se mobiliser et s’exprimer, pour le reste je suis dubitatif, comme lorsque j’ai signé cette pétition…
Nous sommes bien sûr (mais pas que les architectes!) confrontés à un paysage qui se détériore, à des actions de promoteurs ou de pavilloneurs abjectes, à un mitage du territoire… mais en réclamant « plus », notre honnêteté devrait nous pousser à nous exprimer sur ce que nous proposerions d’autre! Et puis que faisons nous de beaucoup de réalisations merveilleuses faites sans architectes? Et que pensons nous du libre arbitre, de l’initiative et de la créativité de nos concitoyens, …
Donc je me sens « le cul entre deux chaises » !
J’aimerais qu’une exigence architecturale se manifeste, qu’un goût autre que petit bourgeois se développe, mais aussi je dois reconnaître que mes confrères sont parfois mes pires ennemis !!! Soit parce qu’ils participent « les yeux fermés » aux actions des promoteurs, soit parce qu’ils se lancent dans le bling bling, la surenchère esthétique, les pseudo références à l’art contemporain, …etc.

Donc, « Défense Profession Architecte », vous qui nous lancez dans des actions, que défendez-vous ? Je vous ai déjà écrit et vous ne m’avez pas répondu !!!
Pourquoi, maintenant que vous avez (grâce à nous) un pied à l’Ordre des Architectes, n’organisez-vous pas des débats ouverts entre architectes pour définir ce que nous aurions à proposer à la société civile ?
J’aimerais bien que vous diffusiez ce petit courrier sans prétention à nos confrères…
Dans l’attente de votre réaction,
Cordialement,

Luc Dupont, architecte

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Une réponse à Un message de Luc Dupont

  1. Olivier de Certeau dit :

    Cher Luc Dupont,
     
    Merci pour votre courrier qui nous pousse dans nos retranchements tout autant que votre précédent mail auquel nous n’avions pas donné suite, pas seulement parce que nous sommes débordés, mais plutôt par paresse à répondre à une question difficile…
     Tout d’abord, le bureau de DpA se réunit prochainement pour faire le point sur l’action engagée, les suites à y donner, et fera connaître le volumineux courrier reçu à cette occasion, dont votre mail qui sera bien entendu diffusé aux confrères.
     
    « Pourquoi DpA, maintenant qu’elle a un pied à l’Ordre des Architectes, n’organise-t-elle pas des débats ouverts entre architectes pour définir ce que nous aurions à proposer à la société civile ?»
     L’exposition il y a un an de « Team Ten » à la cité de l’architecture a montré que de tels débats passionnants ont eu lieu pour essayer de trouver des réponses aux principaux défis qui se posaient alors aux architectes, et il n’était que de voir les Candilis et autres faisant les pitres devant le photographe pour se dire qu’il devait y avoir une certaine joyeuseté qu’on leur envie lors de ces réunions. Maintenant, est-ce la vocation d’un collectif tel que DpA, de vouloir apporter, et imposer, des réponses à des sujets, comme la densité, la hauteur des constructions, l’insertion dans le site, que sais-je encore, sur lequel il me paraît normal que différents architectes aient des opinions différentes, sans que cela les empêche d’être d’accord sur la nécessité de supprimer le seuil des 170 m2. Ne serait-ce pas mettre des conditions à ce qui nous occupe aujourd’hui et qui nous permet de partager » le plaisir de voir la profession se mobiliser et s’exprimer ».
    C’est sûrement insuffisant comme réponse (qui n’engage que moi), et, j’espère qu’avec le bureau de DpA, nous allons pouvoir y réfléchir et apporter d’autres éléments.

    Cordialement,
    Olivier de Certeau

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