Catégorie : BREVES

  • Le permis de construire multi-destination est-il dangereux pour les architectes?

    L’architecte sera-t-il encore le grand perdant de la Loi n°2025-541 du 16 juin 2025  qui vise à favoriser les initiatives de changements de destination de tout type de bâtiments?

     

    Les nouvelles règles qui peuvent impacter notre exercice au quotidien

    Il est désormais possible de déroger :

    1. aux interdictions de destination prévues par le PLU(i),
    2. et, le cas échéant, à la règle de proportion minimale de logements par taille,
      lorsqu’un projet vise la création de logements par changement de destination, y compris avec extension ou surélévation.

    Aucune zone spécifique n’est définie : la dérogation peut s’appliquer dans toutes les zones du PLU(i).

    sous réserve :

    • que le projet soit principalement à vocation d’habitation,
    • que la localisation soit adaptée (nuisances, mobilité, écoles, mixité sociale et fonctionnelle),
    • d’obtenir :
      • l’accord de l’autorité compétente en PLU(i), si différente,
      • l’avis du maire, si non compétent pour délivrer l’autorisation,
      • l’accord de la CDPENAF (zone A) ou de la CDNPS (zone N hors STECAL).

    Cas particulier

    • Pour les bâtiments agricoles ou forestiers, la dérogation n’est possible que si l’activité a cessé depuis plus de 20 ans.
    • article L.431-5 du Code de l’urbanisme

      Principe :
      Un permis de construire peut désormais autoriser plusieurs destinations successives pour un même bâtiment, dans les secteurs délimités à cet effet.

      Conditions :

      • Le permis doit préciser :

        • Les destinations autorisées ;

        • Et, à la demande de l’autorité compétente, la première destination prévue.

      Effets juridiques :

      • La possibilité de changer de destination entre celles autorisées est « sanctuarisée » pendant 20 ans, et  ce → même en cas d’évolution du PLU(i).

      • Cette sanctuarisation peut s’étendre aux autres règles d’urbanisme si celles-ci sont vérifiables à l’avance pour chaque destination.
        → Dans ce cas, aucune nouvelle autorisation ne sera requise pour les changements ultérieurs.

      Obligation d’information :

      • Tout changement effectif de destination doit être préalablement signalé au Maire et, le cas échéant, à l’autorité d’urbanisme compétente.

    Si aucune autorisation n’est requise pour les changements futurs de destination, avec même des possibilités d’extension et de surélévation, cette loi ne va t elle pas à l’encontre de la loi sur l’architecture de 1977 et sa protection de la qualité architecturale?

  • Les architectes souffrent dans de nombreuses régions

    Midi Libre - Le Point Événements constate une très forte diminution des dépôts de permis de construire jusqu’a 3.5 x de moins dans l’hérault dans son article : article du midi libre

    Article de Hérault Tribune et    annonce -20.9% de permis de

    construire en Occitanie en un an, avec 10 000 emplois menacés en 2025 : article Herault tribune, article L’echo du languedoc

    Fichier:Les echos (logo).svg — Wikipédia titrent : « Le nombre de permis de construire chute à un plus bas historique » au niveau national

    BFM Immo annonce que  » le nombre de permis de construire n’en finit plus de chuter » en 2024 en france

    La CERC démontre une corrélation entre diminution des constructions neuves et augmentation des défaillances d’entreprise dans ses études (article)

    Évolution de l'activité et de l'emploi dans le BTP depuis 2018 - Observatoire des métiers du BTP

    Comment la profession peut-elle survivre à cette crise? Comment faire entendre notre voix?

    Rejoignez-nous, Débattez avec les membres DpA et trouvons des solutions ensemble!

     

  • Logement / Urbanisme – L’obligation de recours à un architecte à partir de 150 m2, c’est maintenant !

    28/02/2017 Jean-Noël Escudié / PCA

    HABITAT – URBANISME – PAYSAGE

    A partir du 1er mars 2017, toute construction d’une superficie supérieure à 150 mètres carrés devra faire appel à un architecte. Retour sur l’une des mesures les plus débattues de la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine.

    Le 1er mars 2017 marque l’entrée en vigueur de l’une des mesures les plus débattues de la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP), celle prévue par son article 82 (voir notre article ci-dessous du 12 juillet 2016) : l’obligation de recourir à un architecte pour toute construction – hors bâtiments à usage agricole – d’une superficie supérieure à 150 mètres carrés (au lieu de 170 m2 auparavant). Plus précisément, cette obligation vaut pour toutes les demandes de permis de construire déposées à partir du 1er mars. Elle s’applique aux personnes physiques et morales maîtres d’ouvrage, aux professionnels de la construction, aux services déconcentrés de l’Etat comme aux collectivités territoriales pour la délivrance des permis de construire.

    Un imbroglio juridique

    Sans surprise, l’article 82 de la loi LCAP a été accueilli avec satisfaction par les architectes, qui n’ont pas eu globalement à se plaindre d’une loi très favorable à leur profession. Pour autant, l’adoption de la mesure a suscité une confusion certaine. En effet, le texte de l’article 82 – pourtant sans ambiguïté sur la limite de 150 m2 – a donné lieu à des interprétations divergentes. Les architectes, mais aussi des communes ou intercommunalités, ont considéré que la disposition s’appliquait dès publication de la loi, autrement dit dès le mois de juillet 2016, la loi ne fixant pas de date spécifique d’entrée en vigueur. Mais les juristes du ministère de la Culture se sont inquiétés d’une rédaction de l’article 82 qui pouvait donner lieu à une autre interprétation : les 150 m2 étant une limite supérieure pour se passer du recours à un architecte, rien n’empêcherait – théoriquement – de ramener un jour cette limite à un étiage inférieur, sans pour autant contredire la loi… Préférant jouer la prudence, le ministère a donc annoncé la publication d’un décret, qui n’était pas prévu à l’origine.
    Malgré la simplicité de ce décret – qui se contente de quelques lignes -, il a fallu attendre le 14 décembre 2016, soit cinq mois de flou juridique, pour la promulgation de ce texte (voir notre article ci-dessous du 19 décembre 2016). Ce dernier a également fixé au 1er mars 2017 la date d’entrée en vigueur de la mesure, soit un délai supplémentaire de près de trois mois.

    Surface Shon ou plancher ?

    Sur le plan juridique, ce décret « relatif à des dispenses de recours à un architecte » se contente de verrouiller les 150 m2 au niveau réglementaire (ce qui n’empêcherait toutefois pas d’abaisser ce plafond par un autre décret…). Il abroge au passage le précédent décret, remontant au 3 mars 1977 et qui avait alors été pris en application de l’article 4 de la loi du 3 janvier 1977 sur l’architecture.
    Sur le fond, le Conseil national de l’Ordre de architectes voit plutôt dans ce passage de 170 à 150 m2 un retour à la situation antérieure. La profession avait en effet très mal pris un « décret scélérat » du 7 mai 2012 qui – au motif de ne pas pénaliser les logements aux parois fortement isolées – était passé d’un calcul de la surface en Shon (surface hors œuvre nette, autrement dit mesurée à l’extérieur des murs de façade) à un calcul basé sur la surface de plancher, ne tenant pas compte des épaisseurs « structurelles et isolantes ». Le tout en ne touchant pas au plafond alors applicable de 170 m2. Avec la loi LCAP et le décret de décembre 2016, on reviendrait donc à la situation antérieure, puisqu’une surface maximale de plancher de 150 m2 équivaudrait plus ou moins à 170 m2 en Shon…

     

    Lotissement : le décret fixant à 2.500 m2 le seuil de recours à un architecte est également paru

     

    Deux autres mesures issues de la loi LCAP connaissent également une avancée. Un décret du 27 février 2017 fixe ainsi à 2.500 mètres carrés le seuil de recours obligatoire à un architecte pour l’élaboration du projet architectural, paysager et environnemental d’un lotissement. Cette disposition – qui s’applique aux demandes de permis d’aménager déposées à compter du 1er mai 2017 – avait suscité, lors de l’examen du projet de loi, de vives protestations de la part des paysagistes, qui se trouvent ainsi placés sous la coupe des architectes.
    Par ailleurs, un second décret du 27 février 2017, également pris en application de la loi LCAP, précise la procédure applicable en matière d’instruction des dérogations aux règles d’urbanisme accordées en application des articles L.151-29-1 (réalisations présentant un intérêt public du point de vue de la qualité ainsi que de l’innovation ou de la création architecturales) et L.152-6 du Code de l’urbanisme (dans certaines zones d’urbanisation continue de plus de 50.000 habitants et dans les communes de plus de 15.000 habitants en forte croissance démographique). Le texte prévoit que le demandeur d’une dérogation aux règles d’urbanisme doit fournir un exemplaire supplémentaire du dossier de demande, à charge pour le maire – guichet unique – de le transmettre dans la semaine au préfet de région. La commission régionale du patrimoine et de l’architecture dispose alors de deux mois pour se prononcer. A défaut, elle est réputée avoir émis un avis favorable.

     

    POUR ALLER PLUS LOIN

  • Le Conseil des Architectes d’Europe exprime son soutien à l’Allemagne pour le maintien de son barème d’honoraires

    Alors que l’Etat fédéral allemand vient d’informer la Commission européenne qu’il n’abrogera pas les barèmes d’honoraire des architectes et ingénieurs (‘HOAI’), les organisation membres du Conseil des Architectes d’Europe (CAE) expriment leur soutien à l’Allemagne.

    Le 19 mai 2016

    Lors de la dernière Assemblée Générale du CAE (22-23 avril 2016), les Organisations Membres du CAE ont discuté des barèmes d’honoraire des architectes dans une perspective européenne et ont apporté un large soutien à la HOAI allemande qu’elles considèrent comme un outil dans l’intérêt des clients, des autorités publiques et des pouvoirs adjudicateurs, ainsi qu’un vecteur de qualité dans l’environnement bâti.

    lire la suite bareme archi en Allemagne

    Lire DpA -Aux architectes allemands-V2

  • CNOA – Ensemble pour l’excellence de l’habitat individuel !

    Le projet de Loi CAP voté à l’Assemblée nationale prévoit l’abaissement du seuil de recours obligatoire à l’architecte à 150m². Cette mesure qui rétablit l’équilibre prévalant avant 2012 suscite pourtant quelques contestations. « Les architectes travailleront toujours avec les entreprises pour construire une maison ! », explique Catherine Jacquot. « N’est-il pas de l’intérêt de tous de bénéficier de territoires mieux aménagés et de maisons de meilleure qualité ? »

    Le 10 novembre 2015

    Histoire d’un seuil :

    Jusqu’en 2011, un particulier construisant pour lui-même pouvait déposer un permis de construire sans recours à un architecte si la surface de la maison n’excédait pas 170m² de surface hors œuvre nette (SHON) ; puis pour encourager une meilleure isolation des bâtiments, un nouveau calcul a créé la surface de plancher qui exclut la surface des murs de la surface totale. Cependant le seuil de recours à l’architecte par le décret du 7 mai 2012, est resté à 170m² augmentant de fait le seuil de recours obligatoire à l’architecte

    De fait, comme le précise Patrick Bloche dans son rapport sur la création architecturale, « même s’il n’existe pas de correspondance fixe entre la SHON et la surface de plancher, puisque cela dépend de la configuration du bâtiment, on estime que l’impact peut aller jusqu’à 15 % de la superficie ».

    Quelques chiffres :

    Selon le Commissariat général au développement durable (1),  cité dans son rapport par Patrick Bloche, en 2012, « seules 5 % des maisons pour lesquelles un permis a été délivré cette année-là, avaient pour maître d’œuvre un architecte ; les constructeurs de maisons individuelles représentaient 53 % de ce marché, tandis que 29 % de ces logements étaient construits directement par leurs propriétaires ».

    Selon Développement Construction, spécialiste des études de marché dans le secteur du bâtiment, la maison neuve type dispose d’une surface moyenne de 131 m².

    Enfin, selon le rapport de de la mission conjointe mandatée respectivement par les ministères du logement et de la Culture (2) les constructeurs de maisons individuelles occupent 59 % du marché au-dessous du seuil, et 38 % au-dessus du seuil

    Quant aux architectes, ils occupent, en mission complète,  3 % du marché au-dessous du seuil et 13 % au-dessus.

    Après avoir analysé le marché de la maison individuelle, la qualité technique des maisons ainsi que la manière dont les permis de construire étaient instruits, la Mission s’est prononcée très clairement en faveur d’une simplification du calcul seuil de surface et à l’abaissement de celui-ci à 150 m² de surface de plancher, pour compenser  les effets du décret du 7 mai 2012.

    En particulier, les auteurs du rapport ont estimé qu’un seuil fixé à 150 m2 de surface de plancher  permet de « rester dans les équilibres d’origine » et de « respecter les exigences de la RT 2012, sans augmenter les coûts de construction ».

    Alors pourquoi tant d’acharnement ?

    Les architectes travailleront toujours avec les entreprises pour construire une maison ! En quoi l’intervention d’un professionnel compétent peut-elle engendrer un tel hallali ?

    N’est-il pas de l’intérêt de tous de bénéficier de territoires mieux aménagés et de maisons de meilleure qualité ? Comment se fait-il que tant d’acteurs de l’acte de construire s’imaginent pouvoir impunément se passer d’architectes pour concevoir des maisons ou des lotissements ?

    Quels intérêts cela sert-il ? Sûrement pas l’intérêt général ! Il suffit de regarder ce que sont devenus en 40 ans les périphéries des bourgs et des villes en France : alors que les centres sont à l’abandon, on couvre les terres agricoles et naturelles d’ensembles stéréotypés : maisons implantées au milieu de leur parcelle desservies par les voies en raquette. ..

    On ne peut se résigner à cela ! L’habitat est un bien culturel au moins autant qu’économique et sa valeur patrimoniale est le bien commun de tous les citoyens.

    Cessons de répandre des chimères, et œuvrons, chacun pour notre part, en faveur de la qualité !

    Pour transformer et rénover l’aménagement des territoires, l’architecte ne peut en aucun cas agir seul. Tous les acteurs de l’acte de construire – paysagistes, bureaux d’études, entreprises et artisans –  doivent s’engager dans cette démarche de fabrication de ces quartiers d’habitation que sont les lotissements de maisons individuelles.

    Au lieu de vouloir sauvegarder des pratiques d’un autre temps, saisissons ensemble la nécessité de la mutation de l’écosystème de toute la filière bâtiment pour concevoir et aménager autrement nos bourgs et nos villes.  Le véritable enjeu est là, les élus des collectivités territoriales et les parlementaires le savent.

    Catherine Jacquot, le 10 Novembre 2015

    (1)« Le prix des terrains à bâtir en 2012 », Observation et statistiques, n° 473, décembre 2013

    (2) S. Arnaud, H. Dupont, J-Y Le Corre, R. Klein, L’évaluation des impacts de la réforme du calcul de la surface de plancher sur le seuil dispensant du recours obligatoire à l’architecte, septembre 2013.

  • présentation du projet de loi « Liberté de création, architecture et patrimoine »

    Discours de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication,

    prononcé à la tribune de l’Assemblée nationale, lundi 28 septembre 2015

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  • L’obligation du recours à l’architecte renforcée dans le projet de loi Création, architecture et patrimoine

    M.-D. A. (avec AFP) – AFP – Publié le 18/09/15 à 11h25 – Mis à jour le 21/09/15 à 12h46

    Les 16 et 17 septembre, la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a introduit un certain nombre de dispositions supplémentaires dans le projet de loi. Les obligations de faire appel à un architecte au-dessus de 150 m² de surface construite ou pour élaborer les projets urbains et paysagers de lotissements figurent notamment dans le texte qui sera examiné, en séance, par les députés à partir du 28 septembre.
    © Marie-Douce Albert/Le Moniteur – Au lendemain de deux jours de discussions en commission des affaire culturelles de l’Assemblée, la ministre Fleur Pellerin saluait les modifications déjà apportées au projet de loi Création, architecture et patrimoine.
    Comme l’envisageait la ministre de la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, le projet de loi « relatif à la liberté de création, l’architecture et le patrimoine » a déjà été largement retravaillé lors de son passage devant la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée Nationale, les 16 et 17 septembre. Au terme de 18 heures de débat, pas moins de 155 amendements ont été introduits dans le texte qui sera présenté à partir du 28 septembre à l’ensemble des députés. Et certaines de ces modifications touchent de manière très significative à la pratique de l’architecture.
    Le plus marquant d’entre eux est sans aucun doute l’amendement du socialiste Patrick Bloche, le président de la commission et rapporteur de la loi, qui prévoit d’abaisser le seuil à partir duquel un particulier doit recourir aux services d’un architecte: il passerait ainsi de 170 à 150 m² de surface de plancher construite. Cette disposition, soutenue tant par le gouvernement que les représentants de la droite, a été saluée dès le lendemain par Catherine Jacquot, la présidente de l’Ordre des architectes. En effet, très réclamé par les maîtres d’œuvre, ce nouveau seuil aurait pu ne faire l’objet que d’une modification réglementaire. Son inscription dans le projet de loi lui donne donc davantage de poids.
    La commission a également réaffirmé le principe du concours, au moment même où son existence est menacée. Un amendement souligne ainsi que « Le concours d’architecture participe à la création architecturale, à la qualité et l’insertion harmonieuse des constructions dans leur milieu environnant et à l’innovation. » Mais pour les députés, il convient d’y apporter une part de dialogue plus systématique. Leur apport au projet de loi stipule donc que le concours « comporte une phase de dialogue entre le maître d’ouvrage et les candidats permettant de vérifier l’adéquation des projets présentés aux besoins du maître d’ouvrage. »

    « Permis de faire »

    Fleur Pellerin, alors qu’elle assistait à l’ouverture de l’appel à projets sur l’innovation et l’expérimentation architecturales dans le logement, lancé le 18 septembre par le groupe Caisse des dépôts, s’est également réjouie qu’un amendement ait introduit, au moins pour les constructions publiques, l’idée de « permis de faire ». Cette disposition devrait permette de déroger à certaines règles d’urbanisme afin de lever les blocages à l’innovation.
    Parmi les idées qui avaient été formulées par les experts engagés dans la Stratégie nationale pour l’architecture, d’autres encore ont été transposées dans le document, tels que la mention obligatoire du nom de l’architecte sur tout bâtiment qu’il aura construit et le recours, obligatoire également, à un professionnel inscrit à l’Ordre pour l’élaboration des projets urbains et paysagers de lotissements.
    Si toutes ces avancées se font à la grande satisfaction du ministère de la Culture, la solidarité gouvernementale l’a en revanche amené à donner un avis défavorable à un amendement de Patrick Bloche introduisant une exception à la loi sur la transition énergétique. Ce nouveau paragraphe permettant de déroger aux règles relatives à l’isolation énergétique extérieure en ce qui concerne les immeubles protégés au titre du Code du patrimoine a néanmoins été adopté.
    La loi Création, architecture et patrimoine arrive devant l’Assemblée nationale… Et sera amendée

    Marie-Douce Albert – LE MONITEUR.FR – Publié le 15/09/15 à 14h34
    Mots clés :
    Architecture

    Gouvernement et fonction publique

    Le 16 septembre, la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, soumettra son texte à la commission des affaires culturelles et de l’éducation… A la veille de ce rendez-vous, elle n’a pas manqué de rappeler que des mesures portant sur l’architecture pourraient y être ajoutées, par voie d’amendements, au cours du débat parlementaire.
    © Jacques-Franck Degioanni/Le Moniteur – La ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, lors de la présentation du projet de loi en juillet dernier.
    A la veille d’aller défendre devant les députés son projet de loi « relatif à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine », la ministre de Culture et de la Communication Fleur Pellerin sait déjà que le texte sera amendé. Ou plutôt, elle le souhaite. Mercredi 16 septembre, la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale commencera en effet à examiner le texte, en présence de la ministre. Mais les membres de cette commission présidée par le socialiste Patrick Bloche, qui est également le rapporteur de la loi, auront alors sous les yeux les 40 articles tels qu’ils ont été présentés en Conseil des ministres en juillet dernier. Une version dont beaucoup d’observateurs regrettaient jusqu’ici qu’elle n’accorde qu’une maigre place à l’architecture.

    Plus d’architecture

    Mais Fleur Pellerin, alors qu’elle présentait l’édition 2015 des Journées européennes du patrimoine, ce mercredi 15 septembre dans les salons du ministère, rue de Valois, a rappelé que « certaines des propositions formulées par les groupes de travail mobilisés dans l’élaboration de la Stratégie nationale pour l’architecture vont être intégrées dans la loi ». Même transmis à l’Assemblée, le texte n’est pas ficelé pour la ministre qui compte sur « le jeu des amendements » au cours des débats parlementaires pour introduire plus d’architecture.
    Lors de la conférence, la ministre est restée assez discrète sur les mesures qui seront concernées, précisant qu’elles feraient l’objet d’une communication ultérieure. Fleur Pellerin a néanmoins évoqué la possibilité d’instaurer le recours obligatoire à un architecte, urbaniste ou paysagiste pour la création de lotissements. Autre suggestion : que le nom des maîtres d’œuvre soit apposé sur leurs bâtiments.

    En direct

    La tactique déployée pour faire évoluer la future loi est, explique-t-on au ministère, le fruit du calendrier. Fleur Pellerin qui avait hérité du projet lors de sa nomination à la Culture et à la Communication, l’avait présenté en Conseil des ministres le 8 juillet dernier. Mais le rapport sur la Stratégie nationale qu’elle avait personnellement lancée lui avait été remis le 7. Puisqu’il était donc trop tard pour tirer parti du document, il avait été prévu que son examen par les députés puis les sénateurs permette de le faire ultérieurement. Dans les prochains mois, le ministère va devoir mobiliser dans les rangs des parlementaires pour faire avancer ses pions. Il peut sans doute déjà compter sur le soutien de Patrick Bloche, très attentif sur le sujet. La commission qu’il préside avait d’ailleurs mené en 2014 une mission d’information sur la création architecturale et déjà formulé des propositions.
    Le 16 septembre, l’examen du texte par la commission doit débuter dès 9h30 puis reprendre en fin de journée. Il pourrait même se poursuivre le 17 au matin. Il sera possible de suivre ces discussions sur le projet de loi puisqu’elles seront diffusées en direct sur le site de l’Assemblée nationale. L’étape suivante sera l’examen en première lecture à l’Assemblée, programmé, lui, à partir du 28 septembre.

  • CNOA : ANTICIPER LES MUTATIONS

    La présidente du CNOA, Catherine JACQUOT ,a dévoilé le thème des universités d’été de l’architecture 2015 ce sera : »ANTICIPER LES  MUTATIONS  »
    Des mutations nous en vivons ,et d’importance. Faut-il y adapter la profession a la « situation nationale et internationale »?
    MUTATIONS: L’exposition universelle qui vient de s’ouvrir à MILAN voit les stands COCA-COLA, MAC DONALD, PRADA… TRONER aux cotes de pavillons d’états-nations, indiquant qui va dicter sa loi à l’avenir. En Angleterre une petite ville du nord du pays fait l’expérience de sa gestion abandonnée à des entreprises privées. L’accord commercial transatlantique en cours de discussion « permettra a une entreprise (originaire d’un pays dans le quel les conditions d’exercice de l’architecture sont moins strictes que dans le pays ou elle souhaite s’implanter) d’attaquer l’état ciblé, sous prétexte que la législation en vigueur lui ferait perdre de l’argent  » Les fonds d’investissement font leur profits sur le dos des états qu’ils financent.
    La recherche de rentabilité des capitaux qui circulent faute de pouvoir s’investir dans la production industrielle qui stagne, la concurrence commerciale, acharnée qui s’en suit ,sont à l’œuvre. Les services publiques: santé enseignement, transports, logement social, culture, deviennent des marches potentiels. Même l’armée vend son armement pour le louer ensuite a des entreprise privées.
    Prise dans ces « mutations » on voit bien  que notre profession devient un obstacle à la rentabilité du secteur de la construction (secteur à marge bénéficiaire faible). L’exercice de notre art a un coût, même s’il a perdu toute règle .Pour les entreprises du BTP notre meilleur « adaptation »a la situation serait notre disparition. les PPP ont amorcé ce vœu, avec leur outil, à assembler pas cher :le BIM …

     

    la ministre de la culture, Fleur PELLERIN, prépare la loi « STRATÉGIE NATIONALE POUR L’ARCHITECTURE » (SNA). On peut craindre, que la « STRATEGIE »qui sera mise en oeuvre  sera de rassembler et de « mettre en musique « ce que la loi MACRON a amorcé (interdiction de l’architecte dans pour les bâtiments agricoles de moins de 800m2) l’ouverture des agences aux capitaux privés, la mise en place du code des marchés publics (CMP)  sous la direction de L’UE, l’accord commercial trans-atlantique ,et la réforme de l’enseignement, pour éteindre la profession. Elle répondra à l’interrogation de Catherine JACQUOT, qui se demande : »quel sens revêt la notion d’intérêt public de la création architecturale 40 ans après son énonciation dans la loi ? »en passant par dessus la loi sur l’architecture de 1977. On peut dire, pour reprendre un qualificatif un peu oublié, que Fleur PELLERIN est un « fourrier » de la MUTATION.
    Jean-Paul GAUTRON

  • Commande publique : menaces pour l’architecture

    Le ministre de l’Economie s’est prononcé la semaine dernière contre l’idée de mettre en place un seuil minimal de montant de travaux pour recourir aux partenariats publics-privés (PPP). Un tel seuil devait être fixé dans le projet d’ordonnance, actuellement en cours de rédaction, transposant la Directive européenne sur les marchés publics.

    Le Conseil national de l’Ordre réagit par la voix de son vice-président, Denis Dessus :

    « M. Macron a peut-être oublié les lois qui régissent le cadre de son intervention, ainsi que les positions répétées du Conseil constitutionnel et les rapports parlementaires comme le rapport sénatorial Sueur-Portelli sur les PPP. C’est très dommage !
    lire la suite CNOA_ Commande publique _ menaces pour l’architecture reponse Denis Dessus 14 04 2015

  • La maîtrise d’ouvrage va-t-elle disparaître ?

    Le projet d’ordonnance relatif aux marchés publics, soumis à concertation du 22 décembre au 30 janvier dernier, supprime le critère de la maîtrise d’ouvrage de la définition des marchés publics de travaux. Une révolution passée quasiment inaperçue.
    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/0204241987216-la-maitrise-douvrage-va-t-elle-disparaitre-1105245.php?Y9yF1LgHKMK6aRes.99
      a lire aussi
  • LA MINISTRE DE LA CULTURE A LA BIENNALE DE VENISE : PLUS D’ARCHITECTURE

    L’ouverture de la biennale le 29 août a également été l’occasion pour Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, d’une première sortie architecturale (voir encadré ci-dessous).

    En marge de l’inauguration du pavillon de la France dont elle a souligné la qualité du propos sur l’avenir des grands ensembles de logements, la ministre a apporté quelques éléments de réponse aux inquiétudes exprimées depuis plusieurs semaines, d’une part, par les directeurs d’école d’architecture à propos des faibles moyens alloués à l’enseignement et, d’autre part, par le président de l’Ordre concernant la place de l’architecte dans la société.

    Ainsi, la ministre a indiqué que l’enseignement de l’architecture ne devrait pas souffrir des restrictions budgétaires annoncées pour 2013. De plus, une grande concertation entre les acteurs de la profession (étudiants, professeurs  et praticiens) sur l’enseignement de l’architecture en France s’engagera dans quelques jours pour aboutir en fin d’année sur des recommandations. (suite…)

  • ET QUE FAIT L’ORDRE DES ARCHITECTES ?

    La majoration des droits à construire supprimée dès juillet ?

    LF avec AFP | 13/06/2012 | 15:03 | Aménagement
    Quelques jours après que le sénateur Philippe Kaltenbach ait déposé une proposition abrogeant la majoration de 30% des droits à construire introduite par une loi du 20 mars dernier, c’est au tour du sénateur PS Thierry Repentin de présenter une proposition ayant le même objet le mercredi 13 juin. (suite…)

  • « Coup de gueule des directeurs d’écoles d’architecture » Le Moniteur

    Dominique Errard | Source LE MONITEUR.FR

    Le collège des directeurs des écoles nationales supérieures d’architecture demande que l’Etat investisse davantage pour la formation des étudiants et la recherche en architecture. Objectif : mieux préparer la profession à la complexité des défis environnementaux actuels tels que l’aménagement soutenable des territoires et le logement pour tous. (suite…)

  • « Logements neufs : l’objectif des 500.000 par an s’éloigne » – Le Moniteur

    Source : Le Moniteur – 30 mai 2012

    Chute des ventes, plongeon des mises en chantier, la situation du logement neuf s’aggrave. Les perspectives d’amélioration à brève échéance sont minces au regard du nombre, également en repli, des permis de construire accordés.
    Selon les chiffres publiés mercredi 30 mai par le ministère du Logement, les ventes de logements neufs par les promoteurs ont chuté de 14,4% sur un an au premier trimestre 2012. Les mises en chantier ont pour leur part plongé de 22,5% pour la période février-avril, comparée aux trois mêmes mois de 2011. La baisse est même de près de la moitié depuis décembre 2011. Et si le recul est moins sévère sur le front des permis de construire, le nombre de permis accordé accuse tout de même un repli de 2,0% sur les deux mêmes périodes. (suite…)

  • « Cécile Duflot a affirmé souhaiter relever le seuil de logements sociaux » – Le Moniteur

    Source : Le Moniteur 22 mai 2012

    Mardi 22 mai, dans la « matinale » de Canal +, la ministre du Logement Cécile Duflot à affirmé souhaiter relever le seuil de logements sociaux pour les villes de plus de 3.500 habitants de 20%, à l’heure actuelle, à 25%.
    « C’est un engagement de la majorité de faire passer le seuil de 20% à 25% dans l’ensemble des communes (de plus de 3.500 habitants) », a déclaré Mme Duflot, interrogée sur Canal +.
    Votée en 2000, la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain (SRU) impose aux communes de plus de 3.500 habitants d’atteindre un quota de 20% de logements sociaux sur leur territoire. Pour Mme Duflot, « la loi, qui a permis de créer des logements sociaux dans des communes qui ne voulaient pas le faire, a été bonne pour tout le monde ». « Elle a été bonne parce qu’elle a permis de construire des logements sociaux (…). Tout le monde s’est rendu compte que mixer les populations, c’était une très bonne chose », a-t-elle estimé. « On va continuer sur ce chemin. On a un objectif majeur de construction de nouveaux logements », a-t-elle rappelé.
    Pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait annonçé qu’il multiplierait « par cinq » les sanctions pour les communes « bafouant » la loi SRU.

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